À l’approche des élections de 2026, le Bénin entre dans une période où les passions politiques se ravivent, où les débats s’animent et où chaque camp mobilise ses forces. Comme à chaque scrutin, les soutiens s’expriment avec vigueur, parfois avec excès. Mais un principe essentiel doit guider la nation : la démocratie ne peut s’épanouir que dans le respect de la différence.
Si le débat d’idées est vital au fonctionnement d’un État moderne, il doit rester empreint de dignité. Les mots qui blessent, les gestes qui divisent ou attisent la haine n’ont pas leur place dans l’espace civique. La stabilité du Bénin s’est construite patiemment sur la tolérance, l’écoute et le dialogue : un héritage précieux qu’il convient de préserver.
Dans cette dynamique, la jeunesse béninoise occupe une position stratégique. Elle est la force vive du pays, mais aussi une cible facile pour les manipulations politiques et les discours de confrontation. Son rôle sera déterminant : refuser l’instrumentalisation, rejeter la violence et choisir la responsabilité. Car c’est elle qui héritera du pays que laissera cette élection.
S’engager en politique, débattre, défendre un projet : oui. Mais dans un climat de paix, avec la conscience que l’adversaire n’est pas un ennemi, mais un compatriote.
En 2026, le Bénin aura une nouvelle occasion de montrer au monde que sa maturité démocratique n’est pas un hasard, mais le fruit d’une conviction collective. Une fois encore, il s’agira de prouver que les élections, si elles passent, la nation, elle, demeure.
Thomas AZANMASSO
