Les lauréats du premier appel à projets sont désormais entrés en possession du chèque symbolique devant leur permettre d’accéder au fonds qui favorisera la concrétisation de leurs différents projets. Au total, 42 projets structurants sont financés dans six secteurs à savoir : la Danse, le Théâtre, le Cinéma et audiovisuel, l’Art visuel, la Musique et le Livre. Mis en place depuis le 14 Octobre 2024, le dispositif du fonds du développement des arts et de la culture »Fdac », à travers cet acte de remise de chèque symbolique, vient de franchir ce jeudi 09 octobre 2025 le premier cap. « Ce financement n’est pas un don mais un contrat de performance avec le public béninois » notifié le directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture, William Codjo. Mais avant d’en arriver à ce stade, il a fallu mettre sur pied un processus rigoureux et sélectif dont l’objectif est de crédibiliser dorénavant ce fonds longtemps exploité sans suivi ni impact visible sur le terrain. À cet effet, une campagne de sensibilisation est organisée dans tous les communes pour informer les créateurs sur le nouveau format du fonds et les exigences qui l’encadrent. Toujours dans le même cadre, la création d’une plateforme numérique est mise en place afin de favoriser la traçabilité de toute forme d’opération.
Il faut retenir qu’au départ 763 projet sont reçus dans les 6 catégories. Mais à la suite du processus de rigueur, ce sont les 42 projets structurants qui sont retenus pour bénéficier du soutien de ce guichet national pour le développement des industries culturelles et créatives qu’est le Fdac. Dans le lot des nombreux bénéficiaires ont peu cité, l’artiste sculpteur Charly Djikou, Fidèle Anato dit le Baobab, Les ateliers Nomade de Alougbine Dine, la troupe de danse Atchakata, Towara, l’artiste chanteuse Ayodélé, Amir El Présidente, Collince Yan, et plein d’autres. « En posant cet acte fort, il s’agit de redonner à la chaîne des valeurs des industries culturelles et créatives son rôle dans la structure et la transformation économique du pays. Il s’agit de replacer l’acteur culturel ou l’artiste au cœur du développement national » mentionne la représentante du ministre, Glwadys Gandaho, la directrice adjointe du cabinet du ministre Abimbola empêché à l’occasion. Cet aboutissement du processus est juste le fruit d’une piste de rigueur tracée pour assurer un accès équitable à l’accès au financement, rétablir un challenge de performance et de professionnalisme dans l’univers des arts et de la culture, puis mettre un point d’honneur sur la vitalité de l’économie créative au Bénin.
Teddy GANDIGBE

