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Problèmes de santé mentale: Anxiété et dépression, deuxième cause d’invalidité à long terme

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(Elles coûtent à l’économie mondiale 1000 milliards de dollars par an et plus d’un milliard de personnes en souffrent)‎

Dans un communiqué de presse en date du 02 septembre 2025, l’Organisation mondiale de la santé (Oms), fait cas de nouvelles données publiées selon lesquelles plus d’un milliard de personnes ont des problèmes de santé mentale. Celle-ci représente la deuxième cause d’invalidité à long terme. En pôle position, les maladies telles que l’anxiété et la dépression qui ont de très lourdes conséquences humaines et économiques.

On estime qu’à elles seules, la dépression et l’anxiété coûtent à l’économie mondiale 1000 milliards d des États-Unis (Usd) par an, selon le rapport de l’Oms. Les troubles mentaux ont de lourdes conséquences économiques. Les dépenses de santé sont élevées, mais les coûts indirects, en particulier en termes de perte de productivité, sont encore plus importants.

Il ressort du rapport que si la prévalence des troubles de santé mentale peut varier selon le sexe, les femmes sont globalement touchées de manière disproportionnée. Les troubles anxieux et dépressifs sont les problèmes de santé mentale les plus courants chez les hommes et chez les femmes. Et, le suicide reste une conséquence dramatique de certains troubles mentaux. On estime qu’environ 727 000 personnes se sont suicidées en 2021.

Le rapport révèle également une stagnation inquiétante des investissements en faveur de la santé mentale. Les dépenses publiques médianes consacrées à la santé mentale ne représentent que 2 % du budget total de la santé, soit autant qu’en 2017. Il y a de fortes disparités entre les pays ; alors que les pays à revenu élevé dépensent jusqu’à 65 USD par personne pour la santé mentale, les pays à faible revenu n’en dépensent que 0,04. Le nombre médian mondial de professionnels de la santé mentale s’élève à 13 pour 100 000, avec des pénuries extrêmes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Il faut agir…

Pour l’Oms, ceci montre qu’il est urgent d’investir durablement, de définir plus strictement les priorités et d’instaurer une collaboration multisectorielle pour élargir l’accès aux soins de santé mentale, combattre la stigmatisation et s’attaquer aux causes profondes des problèmes de santé mentale. Depuis 2020, en effet, les pays ont fait des progrès significatifs dans le renforcement des politiques et de la planification en matière de santé mentale. Beaucoup d’entre eux ont mis à jour leurs politiques, adopté des approches fondées sur les droits et amélioré la préparation en matière de santé mentale et de soutien psychosocial dans les situations d’urgence sanitaire. Cependant, cet élan ne s’est pas traduit par une réforme juridique. Moins de pays ont adopté ou appliqué des lois sur la santé mentale fondées sur les droits, et seulement 45 % des pays ont déterminé que leur législation était pleinement conforme aux normes internationales relatives aux droits humains.

L’intégration de la santé mentale dans les soins primaires progresse. 71 % des pays répondent à au moins trois des cinq critères de l’OMS. Toutefois, les données restent très lacunaires. Seuls 22 pays ont fourni des données suffisantes pour estimer la couverture des services de prise en charge des psychoses. Dans les pays à revenu faible, moins de 10 % des personnes touchées reçoivent des soins, contre plus de 50 % dans les pays à revenu élevé, ce qui montre qu’il est urgent d’élargir l’accès et de renforcer la prestation de services.

Fifonsi Cyrience KOUGNANDE

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