L’attente a été longue. Très longue. Plus d’un an qu’il a disparu des marchés et autres lieux de vente au Bénin, le gingembre Nigérian signe son come back au grand bonheur de ses consommateurs.
Son goût très épicé, sa couleur vive qui donnent vie aux plats, sa fraîcheur et sa durabilité ont manqué. Le gingembre qui l’a substitué n’a pas comblé les attentes. Jeudi 21 novembre 2024 au marché Calavi-Tokpa. On fait le constat. Et, même si le prix de vente est nettement élevé, il n’en demeure pas moins que ça s’achète bien.
« ça fait plus d’un an déjà qu’on n’arrivait plus à acheter ça le gingembredu Nigéria. Maintenant, c’est revenu un peu mais on ne sait jusqu’à quand », fait savoir baba vendeur de gingembre et autres épices dans le marché. S’il ignore la raison de sa rupture par le passé, il est néanmoins content de pouvoir l’acheter de nouveau même si le prix du sac est passé à « 48 000 F Cfa » voire plus.
Premier producteur du gingembre en Afrique, le Nigéria, selon une publication de l’Agence Ecofin, a connu un coup d’arrêt brutal en 2023/2024 après 3 saisons de croissance consécutive depuis 2020/2021. Ceci, notamment en raison de l’apparition d’une maladie fongique dans les plantations.
« Cette maladie fongique a touché plus de 30 000 hectares et a entraîné une baisse de 92 % de la production d’une année sur l’autre, avec une récolte passant de 845 000 tonnes en 2022 à seulement 68 000 tonnes en 2023. », souligne Commodities Exchange (Afex), la première bourse privée de matières premières du pays, dans un rapport publié le jeudi 31 octobre dernier.
La production de gingembre est attendue à 160 000 tonnes en 2024/2025, soit plus de deux fois le stock de 68 000 tonnes récolté aux cours de la campagne précédente. Un rebond de la filière qui explique la disponibilité de cette épice aux multiples facettes et qui se décline sous différentes formes : frais, déshydraté, ou en poudre.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
