En réponse aux attaques terroristes dans la partie septentrionale du Bénin notamment dans les zones frontalières avec le Niger, le Burkina-Faso et le Togo, l’Etat-major général des forces armées béninoises a déclenché, depuis bientôt deux ans, l’opération Mirador. Différentes composantes des forces de défense et de sécurité sont embarquées. Officiellement, on estime à 3000 le nombre de soldates et de soldats mobilisés pour enrayer le phénomène. Une descente sur plusieurs positions, au cœur du dispositif tactique de Mirador, Matin Libre vous fait vivre sommairement le quadrillage des zones d’action par l’armée qui, dans sa mission de protection de l’intégrité du territoire et la vie des populations, veille au grain jour et nuit.

 

Début janvier 2022, l’opération Mirador prend ses quartiers dans la partie Nord du Bénin où se perpétraient les attaques. Pour son quadrillage, la zone d’action est subdivisée en trois fuseaux : le fuseau Ouest couvrant pratiquement le département de l’Atacora, le fuseau Nord celui de l’Alibori, et le fuseau Est celui du Borgou. De l’Etat-major général des forces armées béninoises à l’équipe commandant l’opération en passant par les groupements et sous-groupements tactiques jusqu’aux positions sur le terrain, la liaison est bien huilée et l’on est focus sur la mission assignée. « Quand fin 2021 certaines positions des Forces armées béninoises (Fab) et de la police républicaine ont été lâchement attaquées, avec son triste lot de soldats et de policiers tués, nous avons vite compris que c’était une déclaration de guerre. (…) Loin de baisser l’échine devant un lâche ennemi, les Fab ont rapidement organisé la riposte. A la hauteur de l’affront. C’est ainsi qu’elles ont su, très tôt, mettre en déroute l’ennemi invisible et faire échec au plan de déstabilisation du pays. (…) Quelle que soit la taille ou la grosseur de l’adversaire, les Fab ne sauront déroger à leur mission constitutionnelle : préserver en tout temps, en toutes circonstances et contre toute forme d’agression, l’intégrité et la sécurité du territoire ainsi que la vie des populations », peut-on lire dans la parution juillet-août 2023 du Magazine d’information et de liaison des forces armées béninoises,  ‘’Le Mirador’’ notamment dans l’Editorial signé du Général de Brigade Fructueux Gbaguidi, chef d’Etat-major général des forces armées béninoises. Avant fin 2021, le premier affront était déjà l’enlèvement de deux touristes français et l’assassinat d’un guide touristique béninois dans le parc animalier Pendjari. Pour la haute hiérarchie militaire, le temps mis pour activer l’opération Mirador, avec les pertes en vies humaines et les dégâts matériels enregistrés surtout dans le rang des forces de défense et de sécurité avant que la mayonnaise ne prenne, ne doit pas être perçu comme une sous-estimation des capacités de nuisance de l’ennemi, au départ. « Nous n’avons jamais sous-estimé un ennemi mais on a eu un peu du mal à nous adapter aux méthodes perfides des gens que nous avions en face. Et avec le temps, on a mieux compris comment ils fonctionnaient ; parce que pour lutter contre quelque chose, il faut connaitre le fonctionnement. De mieux en mieux, nous maîtrisons leur mode de fonctionnement ; c’est ce qui fait que les résultats sont plus probants aujourd’hui », explique à la presse locale et étrangère le Général de Brigade Abou Issa, chef d’Etat-major de l’armée de terre. L’ennemi dont il s’agit ici a été souvent désigné dans l’opinion sous plusieurs concepts ou terminologies : Djihadiste, terroriste, individu armé non identifié. « Initialement c’était des individus armés non identifiés parce qu’au début ce n’était pas très clair. Mais aujourd’hui dans notre esprit c’est que c’est des terroristes, un point un trait. », clarifie l’officier supérieur. Sur les théâtres de l’opération Mirador, les soldats déployés n’entendent céder le moindre centimètre carré à l’ennemi pour qu’il opère et s’installe. Conséquemment, le maillage stratégique du territoire mis en place, porte ses fruits. « Si vous prenez la carte au départ, vous allez constater que nos unités militaires étaient globalement à près de 200km des frontières. Le camp le plus éloigné au Nord était à Kandi, et l’autre c’était Natitingou. Mais aujourd’hui, parce qu’on a eu cette menace au niveau des frontières, nous sommes disposés tout le long de nos frontières.  Et je peux vous dire que la menace est domptée, la menace est sous contrôle. Mais il n’en demeure pas moins qu’il y ait de petites infiltrations qui sont rapidement réprimées », déclare le Colonel Faïzou Gomina, commandant théâtre de l’opération Mirador. En effet, si entre temps le gouvernement a dû suspendre le tourisme dans les parcs Pendjari et W à cause de la situation sécuritaire, aujourd’hui avec le dispositif de surveillance et de veille sur place, la hiérarchie militaire rassure que la sécurité ne souffrira pas au cas où l’autorité déciderait de rouvrir les parcs. « Nous sommes prêts. Les parcs sont sécurisés (…) je peux vous assurer que la sécurité est là », affirme le Colonel Gomina. Il sera appuyé par le Général Abou Issa : « (…) Il n’y a nulle part au monde où on a 100% de sécurité. Mais nous avons l’essentiel. (…) Nos parcs sont suffisamment sécurisés pour, si le gouvernement le permet, une réouverture très prochaine au tourisme ». Effectivement, quand nous y étions, fin août, dans le cadre de notre immersion au cœur du dispositif Mirador, que ça soit à Pendjari ou au W, nous avons eu l’opportunité de passer une nuit dans les bungalows construits pour l’hébergement des touristes par African Parks qui assure la gestion de ces aires protégées. En plus de la restauration, nous avons pu faire du safari sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des parcs. Ce qui nous a permis de contempler la beauté de cette flore dans laquelle nous avons pu voir, par endroits, à proximité ou au loin, plusieurs espèces animales dont des éléphants, des buffles, des biches, des antilopes, des babouins et des oiseaux. Mirador, c’est également la conquête et le contrôle de Kourou Koualou et Daloga successivement en février et avril 2023 par l’armée béninoise. Selon les informations, ces deux zones frontalières avec le Burkina Faso et le Togo, du fait de l’absence de l’autorité des Etats, étaient aux mains des groupes terroristes qui en avaient fait leur base arrière et leurs couloirs de passage pour mener des attaques directes et indirectes sur les positions des forces de défense et de sécurité ou pour commettre des actes de représailles vis-à-vis de la population.

Descente sur deux des trois fuseaux de Mirador

Deux des trois fuseaux, à savoir les fuseaux Ouest et Nord, ont été parcourus au cours de notre expédition. En effet, nous fondant sur les propos du Colonel Faïzou Gomina (photo), commandant théâtre de l’opération Mirador, « (…) dans le fuseau Est, nous n’avons pas de sérieuses menaces terroristes. Il y a beaucoup d’actes de banditisme, des petits enlèvements. C’est beaucoup plus des problèmes sécuritaires liés à la Police. Il n’y a pas encore eu des actes ou des actions terroristes dans ce fuseau ». Cependant, ce n’est pas une raison pour l’armée d’être dans l’attentisme ou la passivité.  « Mais il n’en demeure pas moins que nous anticipons.

Nous avons des troupes, nous contrôlons, nous surveillons parce que pas très loin le de ‘’Bamana’’ dans laquelle il y a des éléments terroristes affiliés au Gsim, aux gens de Ansaru. Donc c’est une veille permanente que nous avons dans le fuseau pour pouvoir contourner cette menace ». Ceci dit, allons à présent dans le fuseau Ouest où nous avons visité différentes positions militaires.

Pendjari : la position Lodge

Après plus de deux heures trente minutes de route en voitures, entre Natitingou et la chaine de montagnes de Tanguiéta, nous voici à l’entrée du parc Pendjari, dans la commune de Tanguiéta précisément dans le village de Batia dans l’arrondissement de Tanougou à une centaine de kilomètres de la frontière du Burkina.  Le poste forestier construit « pour permettre aux visiteurs, les touristes notamment, en rentrant dans le parc de se faire contrôler légèrement, de prendre une pause également avant de rentrer dans le parc ; et à leur sortie également… » est fermé. « Tout est fermé effectivement depuis à peu près trois années. Il n’y a plus de tourisme, nous sommes face à un contexte sécuritaire nouveau que nous connaissons depuis décembre 2019 ; et donc le parc, pour l’instant, il faut que l’armée béninoise ou l’Etat béninois réussisse à le sécuriser avant de l’ouvrir à nouveau aux touristes », explique le Lieutenant-Colonel Raouf Assouma, Commandant du Groupement tactique interarmes (Gtia) du fuseau Ouest de l’opération Mirador. La sécurisation des lieux, c’est déjà à l’entrée où on observe la présence de militaires armés. « Il y a toujours un dispositif militaire. Les personnels militaires occupent cet espace là aujourd’hui, ce qui nous permet de rendre un peu plus sûr et plus sécurisé le parc Pendjari. Les militaires, ils sont un peu partout. Ils ont l’obligation d’escorter tous ceux qui entrent dans le parc et tous ceux qui en sortent, jusqu’à Batia là où nous sommes. C’est un protocole que nous observons au quotidien », souligne le Commandant Gtia du fuseau Ouest. De l’entrée principale, notre cortège sera donc conduit, sous escorte, après une quinzaine de minutes de route à l’intérieur du parc, sur un chantier presque achevé. C’est un camp militaire moderne en construction, avec toutes les commodités, sur lequel nous allons revenir dans nos publications. De cette Base opérationnelle avancée, jargon approprié pour désigner ce camp militaire, nous voici à Lodge, sur une position militaire après des dizaines de kilomètres de route, toujours dans l’enceinte du parc, après un détour à la base de African Parks où les Rangers qui assurent également la sécurité se signalent dès l’entrée.  Lodge, avec son relief particulier, c’est l’hôtel qui héberge les touristes VIP.  A quelques mètres, il faut conduire avec délicatesse pour s’y rendre. Il est situé en altitude, sur la montagne, au cœur de la savane ; ce qui permet d’avoir une vue panoramique des lieux. Ici, c’est tout un investissement que le gouvernement a consenti dans le cadre de la promotion du tourisme. Le chantier n’est pas encore achevé à 100%, quelques ouvriers y travaillent. Même si tout est fermé, nous avons pu voir le bar, les appartements VIP sous forme de tentes, dotés de climatisation avec devant, des piscines vides pour l’heure; le bloc de dortoirs réservés aux guides touristiques, une chambre froide et une buanderie, entre autres. « Nous sommes ici parce que c’est un point clé de notre zone d’action », lâche le Capitaine Dieudonné Salifou, commandant le sous Gtia/Pendjari dont le détachement militaire de Lodge, commandé par un sous-officier, est l’une des positions. « Dans un tel environnement, si la zone n’est pas protégée, les ouvriers ne seront pas en sécurité pour travailler. Donc l’objectif de l’unité ici, c’est de sécuriser le travail qu’ils sont en train de faire pour que les infrastructures dédiées au tourisme soient réalisées et pour qu’à très court terme le tourisme soit relancé », renchérit le Lieutenant-colonel Mathieu Hessou, commandant théâtre adjoint de l’opération Mirador. Postés ici et là, de jour comme de nuit, les soldats, arme et munitions au point, en plein milieu de la brousse, bravant les intempéries et le danger dans cette zone non couverte par les réseaux de téléphonie mobile, on peut aisément se faire une idée des conditions d’exercice de la mission et craindre pour leur sécurité. Mais visiblement, ils sont « vaccinés » contre. « Franchement, ici, personne ne parle de djihadisme. Si c’était le cas, est-ce que vous allez voir des civils décontractés comme ça ? », interroge le Capitaine commandant le sous Groupement tactique interarmes.  Il y a une amélioration en termes de sécurité au sein du parc. Cette assurance de l’officier se trouve renforcée par sa  hiérarchie directe. « Depuis plusieurs mois, quelques années je dirai, il n’y a plus de menace que nous rencontrons dans le parc. Il n’y a plus rien. Les militaires sont partout et ils sont suffisamment équipés aujourd’hui avec plusieurs matériels qui nous permettent de défendre cette zone-là », confie le Lieutenant-Colonel Raouf Assouma qui signale ensuite que la dernière attaque dans la région date de deux ans. « Il y a des tentatives que nous repoussons chaque fois mais la dernière attaque réelle, il y a deux ans », précise-t-il. Cette accalmie n’est certainement pas un hasard. « Des détachements militaires, il y en a un peu partout dans la Pendjari. Ce n’est pas le seul. Il y en a plus qu’une dizaine… Un détachement, c’est plus d’une quarantaine d’hommes. Vous faites 2 km, vous allez trouver un autre détachement militaire ; 2km à l’Ouest, 2km à l’Est. Du coup, toute la zone est quadrillée. Là où nous sommes c’est une zone sûre et les gens peuvent venir travailler. C’est notre mission : la lutte contre le terrorisme. (…) », affirme le commandant Gtia du fuseau Ouest.  Et à la question de savoir si le détachement de Lodge est exceptionnel au regard des installations à préserver, le Lieutenant-Colonel Assouma répond : « Nous avons plusieurs zones. Ce n’est pas simplement dans cette zone de Pendjari que nous avons mis l’effort. L’effort a été mis partout sur notre zone de responsabilité. Lorsqu’on regarde le déploiement des troupes, elles sont presque équitablement réparties dans la partie autour de la commune de Matéri, donc la partie qui se trouve dans la commune de Tanguiéta, cette partie inclut le Parc Pendjari ; aussi la partie de la commune de Kérou. On fait des évaluations sécuritaires à tout instant pour voir où se trouve un peu plus de menace ».

 

Cap sur la position Arly

De l’hélidrome de la base opérationnelle d’African Parks à la position militaire d’Arly, cela a duré une vingtaine de minutes en hélicoptère. Ce trajet, on l’aurait fait en voiture que ça prendrait trois heures de temps et plus, s’il se trouvait que dans leur déplacement, des éléphants barrent la route sur plusieurs minutes comme nous l’avons vécu, la veille, quand nous quittions Lodge pour la base de African Parks. L’option de l’hélico dans lequel l’armée a profité pour embarquer vivres et produits pharmaceutiques sur Arly, s’est imposée surtout à cause de la forte pluviométrie dans la région avec à la clé les débordements de cours d’eau. « Il y a une grosse rivière qu’on ne peut plus traverser à cause de la montée des eaux. Actuellement le ravitaillement c’est par air. Les produits pharmaceutiques, les relèves…, tout ça se fait par voie aérienne. J’ai deux autres missions aériennes dans mon Groupement tactique interarmes. Il y a un autre hélico qui est sur une autre position proche du Togo pour du ravitaillement et pour une relève en même temps », fait savoir le Lieutenant-Colonel Raouf Assouma. A Arly, qui est l’une des composantes du complexe transnational W-Arly-Pendjari (WAP), la position visitée est à proximité du fleuve Pendjari, donc une zone humide, à 1 kilomètre de la frontière Burkina. Il y a la brousse, pas d’habitation, pas de présence humaine. Ici, le souvenir vivace dans les esprits, c’est ce bâtiment, anciennement poste forestier, qui a été sérieusement arrosé de balles (calibres 7,62) dont les impacts restent visibles. Tout autour, des sentinelles du détachement dirigé par un sous-officier veillent au grain. « Ça c’est un poste de combat des personnels militaires. Nous avons suffisamment appris de nos erreurs (…). S’il y a des tirs, etc., les sentinelles qui sont là, qui passent la nuit-là, qui passent des semaines-là, ils sont obligés, des attaques peuvent arriver à tout moment. Cette position leur permet de riposter et de neutraliser systématiquement l’ennemi. Arly, c’est une position qui a déjà été attaquée en 2021. Aucune perte du côté des forces armées béninoises, mais une vingtaine d’individus armés non identifiés, neutralisés. Donc, c’est une position particulière, elle a une histoire particulière. », renseigne le Commandant du Groupement tactique interarmes du fuseau Ouest de l’opération Mirador. Il se souvient que pour attaquer les installations qui étaient déjà une position militaire, ces assaillants munis d’Akm et de Pkm étaient venus à pied, de nuit, du pays voisin : le Burkina-Faso. Depuis lors, il n’y a plus eu d’accrochage autour de cette base. « Et c’est l’intérêt d’être encore ici, de toujours occuper parce que quand vous quittez, soyez certains que d’autres personnes vont l’occuper », justifie le Lieutenant-Colonel Raouf Assouma qui souligne par ailleurs : « Notre mission n’est pas d’attendre que la menace arrive. Il faut aller la débusquer là où elle est, il faut anticiper sur la menace, la neutraliser là où elle est ». Pour ce faire, il indique que des patrouilles de reconnaissance, des patrouilles dissuasives sont aussi faites sur de longues distances (une dizaine de kilomètres parfois) et sur des semaines, par des équipes de soldats aguerris qui, dans leur déplacement restent en liaison avec le chef détachement pour du renfort en cas de besoin. « On ne va pas réunir des hommes qui vont rester et dormir tout le temps sur leur position. Ils seront surpris un jour que la menace soit à 100 m de leur position. Et pour que ça n’arrive, en dehors du dispositif sécuritaire mis en place pour sécuriser la base, il faudrait donc que de temps en temps les drones puissent apporter des renseignements. Les reconnaissances aériennes sont faites également avec les aéronefs que vous avez vus, les patrouilles pédestres sont également faites de manière régulière avec les hommes qui sont sur le terrain et qui quadrillent tout le parc Pendjari », fait savoir le Lieutenant-Colonel, Commandant du Gtia/Fuseau Ouest. Avant de quitter Arly, nous avons visité, à quelques mètres, un Poste avancé fortifié (Paf), un mini camp en construction, sur lequel nous reviendrons dans nos prochaines parutions.

…Porga puis Kourou Koualou

Comme dans la Pendjari, bienvenue à Porga dans un autre sous Gtia qui dispose également d’une Base opérationnelle avancée (Boa) avec des détachements un peu partout dans les zones de Porga, Boukoumbé, Gouandé, etc. Ralliée par voie aérienne, la position militaire de Porga nous a permis de constater la Boa en construction, puis de là, nous avons effectué, en véhicule, une descente sur une position à Kourou Koualou, une zone exposée à la menace terroriste. Ce fut l’ultime étape dans le fuseau Ouest. « La situation de Kourou est une situation particulière. Kourou Koualou était une région sous litige entre le Burkina Faso et le Bénin. En 2009, il y a eu l’accord de Pama qui fait de cette zone une zone pratiquement neutre où on ne doit pas afficher des attributs de souveraineté : pas de drapeau du Burkina, pas le drapeau du Bénin. (…) Donc Kourou Koualou est devenue un centre de trafic et un centre où les ennemis se réorganisaient et nous frappaient. Nos premières attaques sont venues de Kourou Koualou. Il y a eu une décision politique. Le chef de l’Etat du Bénin est allé voir son homologue du Burkina Faso pour lui présenter un concept des opérations pour que nous puissions sécuriser cette zone. Il y a eu un accord tacite. Nous, nous sommes présents, et depuis que nos troupes sont présentes à Kourou Koualou les attaques ont complètement baissé, la population est mieux sécurisée », a laissé entendre le commandant théâtre de l’opération Mirador, le Colonel Faïzou Gomina justifiant l’intérêt de cette position militaire à Kourou Koualou, côté Bénin.

 

Jacques BOCO

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