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Gestion durable de la réserve de biosphère du Mono : Les relais communautaires renforcement leurs capacités

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Afin de répondre durablement aux problèmes prioritaires liés à la dégradation des écosystèmes dans le bassin du Mono, le Partenariat mondial de l’eau de l’Afrique de l’ouest (GWP-AO) en collaboration avec l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) et l’Observation du Sahara et du Sahel, a convié les représentants des Associations Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB), à une session de formation sur la GIRE et les techniques d’information, de sensibilisation et de mobilisation des communautés locales des réserves et aires protégées du bassin du Mono au Bénin. Initié dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Initiative régionale pour l’eau et l’environnement dans le bassin transfrontalier du fleuve Mono » (IREE-Mono), l’atelier a été lancé le 25 novembre 2025 à l’hôtel Camilio de Grand Popo au Bénin, pour une durée de trois jours.

En ouvrant les travaux de cette session, le Directeur administratif et financier de l’ABM, Imorou Adam, a indiqué que cette activité revêt une importance capitale parce qu’il s’agit de la sauvegarde d’un écosystème. « Sans vous, la réserve de biosphère du bassin du Mono risque de disparaître », s’est-il adressé aux écogardes. Il a souligné que l’objectif principal de la formation, est de renforcer leurs capacités en tant que relais communautaires sur la GIRE, les techniques d’information, de sensibilisation et de mobilisation des communautés locales.

En effet, le bassin du Mono est confronté à de nombreux problèmes prioritaires liés à la dégradation des écosystèmes avec des conséquences. Il s’agit entre autres, des inondations récurrentes, les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs locaux liés à la transhumance et l’usage des ressources naturelles du bassin, la perte de la biodiversité, la pollution et les mauvaises pratiques en matière de pêche et d’irrigation… Face à cette situation préoccupante, la contribution de toutes les parties prenantes notamment les éco-gardes et les relais communautaires pour une gestion durable des ressources naturelles du bassin. « Cette formation vient à point nommé et je voudrais vous encourager pour votre engagement à relever ce défi », a déclaré le représentant du Directeur exécutif de l’ABM.

Pour le Coordonnateur national du Projet IREE-Mono, Léonard Oni, la mobilisation des éco-gardes à cet atelier témoigne de leur engagement en faveur de la protection des ressources naturelles et de la biodiversité du bassin en partage. « Vous êtes les premiers remparts contre les menaces qui pèsent sur notre environnement », a-t-il soutenu avant d’ajouter que cette formation pratique et participative s’inscrit dans le cadre des actions importantes du projet.

Soulignant également l’importance de cette session de renforcement de capacités, le Secrétaire Exécutif du Partenariat National de l’Eau du Bénin (PNE-Bénin), André Zogo, a insisté sur la nécessité de préserver l’équilibre écologique. « Chaque organisme à son importance. Lorsqu’un organisme commence à disparaître, nous devons nous intéresser à ce qui se passe pour éviter une rupture de l’écosystème qui pourrait avoir des répercussions sur nous tous, car chaque organisme à son rôle dans l’écosystème », a-t-il soutenu.  Tout en invitant les participants à une attention soutenue, il a encouragé les uns et les autres à se concentrer sur la feuille de route et surtout à veiller à sa mise en œuvre concrète sur le terrain.

Durant les trois jours de travaux, les participants ont eu droit à plusieurs exposés pour renforcer leurs compétences et aptitudes sur la communication et le rapportage, les techniques d’animation, l’éducation et la sensibilisation environnementales, la gestion des conflits, l’aménagement et le suivi de la réserve de biosphère, la surveillance et protection, la réglementation, écotourisme.

Surtout, l’atelier aura permis aux participants, de mieux appréhender leurs rôles et responsabilités dans la sensibilisation et la mobilisation des communautés locales pour garantir une meilleure gestion des ressources naturelles y compris des ressources en eau. La fin de l’atelier a été sanctionnée par l’élaboration de la feuille de route post-formation comportant plusieurs actions à mener pour répondre efficacement aux problèmes et défis liés à la dégradation de l’écosystème.

Alain TOSSOUNON (Coll.)

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