Et de deux pour le parti Les Démocrates (LD). Après 2021, le principal parti d’Opposition au régime de Patrice Talon n’aura pas de candidat à la Présidentielle de 2026. Maintenant que c’est un fait, il convient de tirer les leçons.
Aux yeux de tous, le principal acteur de cette disqualification du principal parti d’Opposition au régime Talon est Michel Sodjinou, le député qui a retiré son parrainage, sachant bien la conséquence. Michel Sodjinou est contre le choix porté sur Me Renaud Agbodjo pour défendre les couleurs du parti Les Démocrates (LD) à la Présidentielle de 2026. Et il a décidé, seul contre 27, de priver le parti d’une compétition électorale saine voulue par des millions de Béninois. Ça, ce n’est peut-être que la partie visible de l’iceberg. Car, des informations persistantes font état de ce que, ce n’est pas un seul parrainage qui manquerait au duo LD si le choix avait été porté sur le candidat que voulait Michel Sodjinou. D’une manière ou d’une autre, il aurait eu clash. Encore plus si le choix avait été porté sur celui que Michel Sodjinou juge plus apte pour le job. Il y avait donc fissure dans le rang du principal parti d’opposition et des informations sur cette scission du groupe avaient dû tomber dans des oreilles indiscrètes. Lesquelles pouvaient alors agir sur des leviers pour que, quel que soit le choix du parti, le clash soit au rendez-vous. Il faut remarquer que ce sont surtout les soutiens du régime qui trouvent que le choix aurait été porté sur tel plutôt que sur Me Renaud Agbodjo. Et ils défendent cette idée comme s’il revenait au pouvoir en place de choisir le candidat de l’Opposition.
On a envie de croire que Michel Sodjinou a agi sans aucune contrainte, qu’il s’est déplacé lui-même pour aller porter plainte au Tribunal de première instance de Cotonou, qu’il s’est ensuite personnellement rendu à la Céna pour retirer une autre fiche de parrainage. Mais il était évident que, contrairement à cette solidité du groupe que les députés LD ont voulu faire croire, en allant ensemble retirer leurs fiches de parrainage pour les remettre à leur président de parti, il y avait une fracture interne. Et tout est parti de là. Même si l’hypothèse de mains invisibles n’est pas à écarter, la cause est d’abord interne. Un adage fon dit que le margouillat n’entre que dans un mur fissuré. Si c’est le candidat de Michel Sodjinou qui était choisi, d’autres auraient retiré leurs parrainages et la conséquence aurait été la même pour le parti de Boni Yayi. S’il a donc fait tout ceci, sans aucune contrainte, Michel Sodjinou n’aurait fait que choisir de porter la charge tout seul.
M.M
