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Lutte contre l’extrémisme violent: Le PNUD appuie les consultations publiques des députés à Kandi

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Les 8 et 9 septembre derniers, l’Assemblée nationale du Bénin, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé deux journées de consultations publiques sur l’extrémisme violent et le terrorisme. Ces rencontres se sont déroulées au Centre des Loisirs Capitaine Léma Fari de Kandi, dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement des Capacités du Parlement et des Organes de Gestion des Élections (PARCPOGE).

L’objectif principal est de permettre aux députés de s’entretenir directement avec les différentes parties prenantes locales afin d’enrichir les stratégies de prévention et de lutte contre le terrorisme. Depuis plusieurs années en effet , le Bénin est confronté à une montée inquiétante de l’extrémisme violent, notamment dans ses zones frontalières avec le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Nigeria. Ces attaques ciblent les forces de défense et de sécurité, les infrastructures publiques et les populations civiles. Elles fragilisent la stabilité socio-économique du pays et compromettent les efforts de développement en cours. Malgré les stratégies mises en place au niveau national et régional, le phénomène continue de s’aggraver.

Une réponse parlementaire portée par le terrain

Face à cette situation, l’Assemblée nationale a multiplié les initiatives pour mieux comprendre les racines de cette menace. Les consultations publiques de Kandi s’inscrivent dans cette logique, avec l’appui technique et financier du PNUD à travers le projet PARCPOGE.

Une ouverture institutionnelle forte

La cérémonie d’ouverture a été marquée par les interventions du représentant de la mairie de Kandi, du préfet de l’Alibori et du député Bénoit Dégla, président du Réseau des parlementaires pour la sécurité, la lutte contre la criminalité transfrontalière, la prolifération des armes légères, l’extrémisme violent et le terrorisme. Dans son discours, ce dernier a souligné l’importance d’impliquer les populations dans la construction de solutions durables et inclusives.

Des échanges structurés et interactifs

Au cours de la première journée, plusieurs communications institutionnelles ont permis de poser le cadre. Le député Orden Alladatin, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, est intervenu sur le rôle du Parlement dans la lutte contre l’extrémisme violent. Le Contrôleur général de Police Louis Tokpanou a présenté les missions du Secrétariat Permanent de la Commission Nationale de Lutte Contre la Radicalisation, l’Extrémisme Violent et le Terrorisme (SP-CNLCREVT). Ensuite, Adamou Aba Bagnan, Directeur national des projets sur l’extrémisme violent du PNUD, a exposé les réponses opérationnelles menées avec le soutien de l’organisation onusienne.

Les députés ont ensuite échangé avec les maires et les forces de défense et de sécurité. Il a été question de l’importance pour les communautés locales de collaborer avec les autorités et de faire preuve de patriotisme, malgré les nombreuses difficultés auxquelles elles sont confrontées.

Une parole donnée aux populations

La seconde journée a été consacrée aux échanges directs entre les parlementaires et les populations locales, représentées par une large diversité d’acteurs : chefs d’arrondissement, chefs de village, leaders religieux, représentants des agriculteurs, éleveurs, jeunes, femmes, transporteurs, commerçants, artisans, vendeurs d’essence, hôteliers, restaurateurs et autres membres de la société civile. Ces discussions ont permis aux populations de partager leurs expériences, leurs inquiétudes, mais aussi leurs attentes vis-à-vis des pouvoirs publics.

Les séances de consultation ont été menées sous un format interactif, avec des débats, des témoignages et des travaux en petits groupes. Cette approche participative a permis de recueillir des informations précieuses sur la perception des menaces terroristes, les défis rencontrés par les communautés, ainsi que des propositions concrètes en vue d’améliorer les dispositifs de prévention.

Un renforcement du rôle parlementaire

Ces deux journées ont été riches en enseignements pour les députés, qui repartent avec une meilleure compréhension des réalités locales et des dynamiques à l’œuvre dans les zones les plus exposées. Elles permettront à l’Assemblée nationale d’orienter plus efficacement son action législative, de contrôle et de plaidoyer en matière de sécurité.

L’engagement du PNUD pour une réponse inclusive

Le soutien du PNUD à travers le projet PARCPOGE a été déterminant dans l’organisation de cette initiative. Il illustre l’engagement constant de l’organisation onusienne à renforcer les institutions démocratiques et à promouvoir une approche inclusive dans la lutte contre l’extrémisme violent.

Un pas de plus vers des solutions durables

En définitive, ces consultations publiques à Kandi ont constitué un moment fort de dialogue et de co-construction de solutions face à une menace qui touche l’ensemble du tissu social béninois. Elles marquent un pas important vers une réponse collective, ancrée dans les réalités du terrain et portée par l’écoute active des populations concernées.

Thomas AZANMASSO

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