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 Programme CEBioS de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRSNB): De fructueuses retombées pour l’Université d’Abomey-Calavi (UAC)

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Patrick Martin, chef de travaux principal à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique a séjourné tout récemment au Bénin. Plusieurs activités étaient inscrites à son agenda pour le séjour. Des activités qui s’inscrivent dans le cadre de la collaboration de  l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, à travers le programme CEBioS. Il s’agit d’activités de renforcement de capacités, de cours dispensés pour des étudiants en Master et d’une campagne d’échantillonnage.

Patrick Martin a assuré un renforcement des capacités des étudiants et chercheurs béninois sur l’utilisation de l’ADN pour délimiter les espèces et documenter la biodiversité. C’est une formation qui concerne un des domaines d’activité de Patrick Martin. C’est-à-dire l’utilisation de l’ADN pour délimiter les espèces, pour reconnaître les espèces. Il justifie la tenue de cette formation par le fait qu’à l’heure actuelle, l’utilisation de l’ADN est devenue indispensable pour délimiter et décrire les espèces, et donc la biodiversité en complément à la description morphologique traditionnelle. Comment cette nouvelle catégorie de caractère, l’ADN, est utilisé dans ce but, a fait l’objet d’un séminaire de formation.

Il existe une autre catégorie de caractères autre que la morphologie des animaux qui était utilisée pour décrire la biodiversité et les espèces. L’utilisation de cette catégorie de caractère a été enseignée au cours de la formation pour délimiter les espèces et reconnaître la biodiversité.

Partager son expertise avec les étudiants et chercheurs béninois pour leur permettre de développer des compétences dans ce domaine. Tel est l’objectif qui a motivé la formation, a indiqué Patrick Martin. Il n’a pas manqué de souligner l’importance de la taxonomie, c’est-à-dire la description et la classification des êtres vivants, et de la compréhension de la biodiversité dans la gestion des écosystèmes.

Monsieur Martin a également abordé le thème de l’hydrobiologie, qui est l’étude des animaux vivants ainsi que leurs interactions dans les eaux courantes, les eaux de surface et les eaux souterraines. Pour lui, l’hydrobiologie est une discipline capitale pour la gestion de l’eau et la connaissance du fonctionnement des écosystèmes aquatiques est essentielle pour garantir la qualité de l’eau potable. Il a dispensé aux étudiants de master en hydrobiologie un cours sur la taxonomie et la systématique ainsi qu’un autre sur les Annelides oligochètes, groupe dans lequel, il est un expert mondialement reconnu.

Une campagne d’échantillonnage dans la Haute Vallée de l’Ouémé pour étudier les oligochètes

 C’est une campagne dont l’objectif est d’étudier les oligochètes, habituellement désignés comme un groupe d’animaux « vers de terre », bien que certains vivent dans les eaux douces, notamment souterraines. Une campagne très capitale pour décrire la diversité de ces animaux, obtenir une meilleure compréhension de leur évolution et de leur rôle dans les écosystèmes aquatiques souterrains. Cette connaissance apparaît d’autant plus importante que ce milieu fournit l’essentiel de l’eau de consommation aux populations et qu’il est crucial de comprendre le rôle de la biodiversité souterraine dans le bon fonctionnement de ces écosystèmes.

Se prononçant sur la collaboration avec l’Université d’Abomey-Calavi, Patrick Martin la trouve fructueuse avec de nombreux acquis. Il a indiqué que cette collaboration a permis de développer une expertise unique dans le domaine de la biologie des eaux souterraines, dans les méthodes basées sur la génétique, et dans la poursuite de leur étude de Doctorat des étudiants béninois en Belgique avec le soutien du GTI (Global Taxonomy Initiative) Ce sont des projets qui ont permis au Centre de Recherche et de lutte contre les Maladies Infectieuses Tropicales (CReMIT) d’acquérir et de développer une expertise et d’avoir une équipe qui s’agrandit et qui conserve cette expertise. Cependant, il n’a pas manqué d’exprimer des inquiétudes quant à l’avenir de la coopération scientifique entre les pays du Nord et les pays du Sud Il a souligné que les réductions budgétaires et les crises politiques peuvent avoir des répercussions négatives sur la coopération scientifique. Malgré ces inquiétudes, Patrick Martin garde l’espoir d’un meilleur développement de la coopération scientifique entre les pays pour une bonne gestion des écosystèmes aquatiques.

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