Limogé du gouvernement depuis ce 26 juin pour des propos tendancieux et accusateurs à l’endroit de son prédécesseur et vomis par son parti politique Bloc républicain (Br), Paulin Akponna n’est pas au bout de ses peines. Alors qu’il est appelé à prouver ses accusations devant la justice, l’ex Ministre, qui aura passé moins de temps au sein du gouvernement de Patrice Talon, ravale sans modération ses vomissures.

Chemin de croix pour Paulin Akponna ! En accusant son prédécesseur de siphonner plusieurs milliards du budget national lors d’une activité politique du Br à Parakou, l’homme n’est pas passé par quatre chemins pour descendre de son piédestal son camarade de parti, Samou Seïbou Adambi qui, pour lui, n’est qu’un politicien véreux. Débarqué de l’équipe gouvernementale quelques heures après ce show médiatique mal ficelé, le désormais ex Ministre de l’énergie, de l’eau et des mines, qui n’aura passé que six petits mois dans ce fauteuil contrairement à tous les autres Ministres de Patrice Talon, devra désormais être sur plusieurs fronts à la fois. Lâché par son parti qui s’en lave les mains, l’ex Ministre conseiller aux affaires économiques est attendu le 16 juillet prochain, au tribunal d’Abomey-Calavi, pour soutenir ou prouver ses accusations. Ester donc en justice par son prédécesseur qui l’accuse de diffamation, Paulin Akponna est dans l’obligation de redoubler d’ardeur, pour faire face aux conséquences de l’acte qu’il a posé. Déjà qu’il n’obtiendra aucune preuve ni soutien de l’exécutif qui se dit étranger à ces accusations et   duquel il a déjà été éjecté, l’éphémère Ministre de l’énergie, de l’eau et des mines ne dispose ainsi pas de marge de manœuvre, pour justifier avec foi ses propos devant la justice. Que faire ? Dans ce contexte où tout s’écroule autour de lui, il n’a trouvé qu’un petit bout de chemin : faire son mea-culpa. Dans un communiqué qu’il a rendu public, Paulin Akponna se dédit et affirme que ses propos ne sous-tendent aucune preuve. Autrement, pour une personnalité de son rang, il peut se permettre de tenir des accusations qui ébranlent tout l’appareil étatique, pour après ravaler sans commune mesure ses vomissures. << Au cours de nos échanges et particulièrement à l’étape du quartier Korobororou, j’ai eu à parler de siphonage du budget national portant sur des dizaines de milliards de nos francs CFA. Avec un léger recul, je mesure la gravité de ces propos dont j’assume l’entière responsabilité. Les interprétations données par les uns et les autres à juste titre de mes propos tendent à accuser mon prédécesseur. Ce qui n’est ni juste ni fondé. Aucune preuve ne sous-tend mes propos si ce ne sont des souvenirs des cas dont je ne suis pas témoin et qui sont pendants devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). C’est pourquoi je viens publiquement ici présenter mes sincères excuses à mon prédécesseur M. S. ADAMBI par rapport aux propos incriminés qui ont pu laisser supposer un seul instant son implication dans un cas de corruption et/ou de malversation…Mes excuses vont également au Président de la République et à tout son Gouvernement >>, a-t-il entre autres évoqué. En s’excusant auprès de son prédécesseur et du gouvernement, l’homme n’a visiblement pas tout réglé. Puisqu’il n’est toujours pas sorti d’affaire. Attendu devant les juridictions, nul ne peut dire si son plaignant va lâcher prise ou non. Sachant qu’il y a une guerre ouverte entre les caciques du parti à Parakou dont Samou Seïbou Adambi, cette occasion pourrait s’avérer propice pour lui de faire d’une pierre, deux coups.

M.M

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