Dans les coulisses du triomphe de l’As Cotonou dames, un nom mérite d’émerger, celui de Loïc Ivan Ahissou. Modeste, travailleur de l’ombre, il est pourtant l’un des artisans majeurs de l’exceptionnelle saison 2024-2025 de l’équipe féminine de football, promue en première division après avoir régné en maître sur la poule A de la D2 béninoise.
Avec 16 victoires en 18 matchs, une défense de fer et une gardienne en état de grâce, l’As Cotonou a imposé son tempo, son style, sa rigueur. Si les projecteurs se tournent volontiers vers les buteuses ou le sélectionneur principal, le rôle de l’entraîneur des gardiennes, Loïc Ivan Ahissou, mérite toute l’attention. En formant une dernière ligne de défense quasiment infranchissable, il a contribué à faire de cette équipe une véritable forteresse.
Au cœur de cette réussite défensive, Nadiath Salifou. Déjà sacrée meilleure gardienne de la D2 la saison précédente, elle a poursuivi sur sa lancée grâce à l’encadrement précieux de Loïc Ivan Ahissou. Sous ses directives, elle a enregistré 11 clean sheets en 18 rencontres, s’affirmant comme l’un des maillons les plus solides du groupe. Loïc Ahissou, depuis la touche, ajuste, conseille, encourage et repositionne, dans la discrétion, mais avec une efficacité redoutable.
Ancien portier de clubs béninois tels que l’As Cotonou, New Réal ou encore le Lycée Technique Coulibaly, titulaire de la licence D de la CAF, Loïc Ivan Ahissou a su transposer son expérience au service de la nouvelle génération. Son approche patiente, méthodique, quasi pédagogique, a permis de bâtir une gardienne, mais aussi une identité défensive.
Dans un football féminin en pleine évolution au Bénin, l’engagement de techniciens passionnés comme Loïc Ivan Ahissou est un socle sur lequel reposent bien des ambitions. Et à l’heure où l’As Cotonou s’apprête à faire ses premiers pas en D1, l’équipe pourra compter sur des bases solides, mais aussi sur la sérénité d’un homme dont la voix porte, même dans le silence.
M.M.