Plus de deux siècles après, la sauvegarde de l’atavisme de la traite négrière et de l’esclavage reste chose préoccupante pour certains contemporains. En effet, dans le but de célébrer et de sensibiliser le public aux héritages de la traite négrière et de l’esclavage, l’Institut Artisanal Local d’Orientation du Bénin (IALO-Bénin) et ses partenaires que sont l’association Les Anneaux de la Mémoire et le collectif nantais Plus de Couleurs ont initié une kyrielle d’activités dont la réalisation d’une fresque murale sur les résistances à l’esclavage.
Depuis le 17 mai 2025, le 99 Quai Président Wilson à Nantes en France dispose d’une fresque murale à l’honneur des figures féminines emblématiques des résistances à l’esclavage. Œuvre artistique de Élise Tokoudagba et Herveline Mauricette Houefa Adjadjihoue, deux artistes de street art béninoise, la fresque murale sur les résistances à l’esclavage, inaugurée à Nantes, le 17 mai 2025 est un projet artistique transcontinental du programme « Temps des Mémoires 2025 » visant à tisser un lien visuel et symbolique entre Nantes et Abomey. Un projet réalisé grâce aux dextérités du président de l’association IALO-Bénin, Bidossessi Boby Houadjeto, acteur clé dans la promotion des arts et de la culture béninoise à l’international et du consultant français et Coordinateur du projet en France, Joël Larrat.
« L’inauguration de cette fresque murale à Nantes marque le début d’une série d’ateliers et de rencontres destinés à engager la communauté dans une réflexion collective sur l’histoire et la mémoire » a fait savoir le Président de l’association IALO-Bénin, Bidossessi Boby Houadjeto. Par ailleurs, après Nantes, la ville d’Abomey recevra sur ses murs des couches de pinceaux des artistes nantais pour des fresques murales en honneur à ces braves femmes. « Après l’étape nantaise, deux artistes nantaises se rendront à Abomey pour créer une œuvre similaire, renforçant ainsi le dialogue culturel entre les deux villes. » a laissé entendre Joël Larrat. Rappelons que le projet de fresques murales entre Nantes et Abomey symbolise une volonté commune de construire des ponts entre les continents, en utilisant l’art comme vecteur de mémoire et de dialogue interculturel.
Jeraud LANGANFIN GLELE
