Le 1er mai 2025, la traditionnelle célébration de la Journée internationale des travailleurs a été fortement perturbée à Cotonou. Alors que les militants de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) achevaient leur marche par un meeting à la Bourse du travail, les forces de l’ordre, sous la conduite du Directeur départemental de la Police républicaine (Ddpr) du Littoral, André Dah-Lokonon, sont intervenues de manière musclée pour interrompre la manifestation.

Selon un communiqué signé par le Secrétaire général de la  Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Nagnini Kassa Mampo, la police aurait fait irruption dans la cour, proférant des menaces avant d’investir les locaux syndicaux. Face à la résistance des manifestants, les forces de l’ordre auraient utilisé la force, blessant plusieurs personnes et procédant à l’arrestation de huit responsables syndicaux, dont le Secrétaire général et son adjoint. Ces derniers ont été conduits à la brigade criminelle d’Agblangandan, à Akpakpa. Malgré cette répression, la mobilisation des travailleurs s’est poursuivie dans d’autres localités du pays à Parakou, Savalou, Azovè avec des formes d’expression diverses mais résolument revendicatives. Le communiqué de la Cstb salue cette unité d’action, tout comme le soutien reçu de syndicats tels que la Cosi-Bénin, la Cgtb, l’Unstb, ainsi que d’organisations nationales et internationales.

La centrale syndicale dénonce une atteinte grave à la liberté de manifestation et une remise en cause de facto du 1er mai, jour férié consacré aux travailleurs. Elle appelle les travailleurs à redoubler d’organisation et de vigilance pour la défense de leurs droits fondamentaux et de la souveraineté nationale. « Seule la lutte paie, seule la lutte libère », conclut le communiqué, dans un ton résolument combatif, alors que le climat social reste tendu entre les autorités et certains mouvements syndicaux.

M.M.

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