Le Cadre de concertation des forces politiques de l’Opposition était face aux professionnels des médias ce mardi, 22 avril 2025. Pour l’Opposition politique, il était question d’apporter des éléments de clarification suite aux propos tenus lors d’une récente conférence publique par Orden Alladatin, Président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale…
Après avoir rendu hommage aux soldats béninois tombés lors de la dernière attaque terroriste, les forces politiques de l’Opposition ont dénoncé l’attitude du député Orden Alladatin qui, selon eux, visait à faire croire que les réformes politiques, telles qu’amorcées sous la Rupture, étaient souhaitées par toute la classe politique. « Cependant, personne…n’a estimé qu’il faut l’accaparement par une minorité de tous les secteurs vitaux de l’économie nationale et de toutes les institutions de la République » précise Jean-Luc Dossou Dossa, dans la déclaration de presse. Tout en dénonçant, à travers lesdites réformes, l’instauration de la pensée unique avec les contraintes à l’exil, les emprisonnements massifs, l’Opposition estime que la démocratie se retrouve plus que menacée. « Il prétend que » le modèle issu de la conférence nationale ne marche pas ! » et n’est donc pas applicable. Il essaye de nous brandir la géopolitique sans rien définir et sans aucune clarification sur sa posture dans cette situation internationale. Il nous invite à regarder ce qui se passe à côté, et menace : si nous laissons ce que nous faisons maintenant, » nous en avons pour cent ans ! « . Non monsieur Alladatin, la démocratie issue de la conférence nationale n’est pas inapplicable. Elle a juste besoin d’être approfondie, mais elle devait l’être en restant dans ce qui fait l’essence même de ladite conférence : le consensus. Elle ne devait pas l’être par des gens qui adoptent une posture de messies non éclairés et que nous devions « suivre » pendant qu’ils nous retournent en arrière dans les décombres de l’histoire. Et dire que ces personnes ont pavoisé des lieux de culte pour prier sur la dépouille de la Conférence nationale qu’ils ont assassinée de leurs mains ! C’est triste ! », déplore le Cadre de concertation des forces politiques de l’Opposition.
Code électoral : la relecture souhaitée…
« Quant au code électoral, il faut dire que les lois ne sont pas votées pour rendre l’existence difficile, mais pour trouver les moyens d’assurer un mieux-être commun. Si une loi est source de tension, de crise, c’est qu’elle n’est pas bien pensée. Il faut avoir le courage de revenir sur cette loi, car le but principal est de favoriser une évolution sociétale vers la prospérité. Le code électoral voté nuitamment en mars 2024 est un code qui a été décrié par le clergé catholique, les confessions religieuses, la société civile et les partis politiques d’Opposition réunis au sein du cadre de concertation des forces politiques de l’Opposition.
Nous avons eu une surprise très désagréable suite à la sortie du député Orden Alladatin, président de la commission des lois, qui, au lieu de reconnaître les failles de la loi, s’obstine à défendre ce qui n’est ni juste, ni applicable.
Il expose à la face du monde que c’est fastidieux de recopier les procès-verbaux de compilation des résultats d’arrondissement, ce qui leur a imposé la condition de l’article 93 nouveau du code électoral, qui ne prévoit pas de copies aux représentants des partis politiques présents…La subtilité est que la CENA utilise maintenant les résultats de compilation des arrondissements pour donner les premières tendances. Nous dénonçons avec la dernière rigueur cette manière de vouloir programmer le vol des élections puisque les photocopies et les flashs des résultats affichés par le coordonnateur d’arrondissement ne sont pas légaux devant la loi » fait observer le Cadre. L’autre injustice dénoncée concerne la liste électorale. «…la liste électorale étant figée depuis novembre 2025, les électeurs qui auront le droit de vote entre novembre 2025 et avril 2026 ne pourront pas accomplir leur devoir citoyen. Cela est injuste et doit être corrigé » a laissé entendre Jean-Luc Dossou Dossa. Et de lancer : « Nous appelons à la relecture du code électoral pour garantir la paix, le vivre-ensemble, car le Bénin est au-dessus de nous tous et nous devons le préserver ».
M.M