Dans le cadre du Projet de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent dans le Corridor Atlantique, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a lancé une série de formations à l’endroit de 229 jeunes et femmes producteurs et transformateurs dans les communes de Bassila, Kouandé, Péhunco et Toucountouna, du 08 au 11 avril 2025.
Cette initiative, soutenue financièrement par l’Allemagne, l’Australie, le Danemark et la Norvège, vise à renforcer la résilience socio-économique des populations vulnérables, en particulier des jeunes à risque, dans des zones identifiées comme potentiellement exposées aux menaces de l’extrémisme violent. Elle s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale de prévention de ce phénomène, développée avec l’appui du PNUD.
Les bénéficiaires, sélectionnés sur la base de critères bien définis en collaboration avec les points focaux communaux, les structures déconcentrées du ministère de l’Agriculture, ainsi que les ATDA, sont issus de groupements ou associations intervenant dans les chaînes de valeur identifiées comme porteuses : maïs, soja, volailles, petits ruminants et maraîchage.
Les travaux
Les formations, à la fois théoriques et pratiques, ont porté sur divers modules techniques tels que la production améliorée du soja et du maïs, la transformation agroalimentaire, les bonnes pratiques maraîchères, la production ovine, ainsi que des compétences transversales en leadership et gestion. Elles ont été dispensées par des techniciens locaux des ATDA, mobilisés pour assurer un encadrement de proximité dans les quatre chefs-lieux communaux.
Au-delà du renforcement des compétences techniques, cette initiative s’appuie sur une approche de chaîne de valeur, permettant aux bénéficiaires de mieux comprendre les mécanismes de production, de transformation et de commercialisation. L’objectif est de leur fournir non seulement des connaissances, mais également des moyens de production et un accès facilité aux marchés, à travers un accompagnement complet dans la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus durables.
À travers cette action, le PNUD entend contribuer à réduire la vulnérabilité économique des jeunes et femmes dans ces zones, en leur offrant des alternatives concrètes à l’oisiveté et aux tentations de radicalisation. En valorisant les ressources locales et en structurant les filières porteuses, le projet renforce aussi la cohésion sociale et la construction d’une paix durable dans les communes ciblées.
Thomas AZANMASSO
