Le Ministre d’État chargé du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a récemment exposé sa vision de la gouvernance actuelle du Bénin lors de son passage dans l’émission « Le Talk » de Global Africa Telesud. Selon lui, la situation du pays s’améliore grâce aux politiques et réformes mises en place par le gouvernement sous la direction du président Patrice Talon.
Au micro Babylas Boton, Abdoulaye Bio Tchané a évoqué une gestion économique exemplaire. Le Ministre d’Etat chargé du développement a souligné que le Bénin se porte bien économiquement, avec un budget apprécié de tous depuis neuf ans. Cette stabilité financière, couplée à une politique agricole dynamique, a permis de dynamiser plusieurs secteurs stratégiques. Le gouvernement se concentre sur la transformation locale des produits agricoles, a-t-il fait savoir, réduisant ainsi la dépendance aux exportations de matières premières brutes. Il met également l’accent sur le tourisme, avec des projets majeurs à Ouidah, Cotonou et Nikki, Abomey…
En matière d’emploi, le ministre a rappelé que l’objectif initial était de créer 500 000 emplois durant le premier quinquennat, mais 800 000 emplois ont finalement été créés. Pour le second quinquennat, le programme prévoit 1,3 millions d’emplois, dont plus d’un million ont déjà été réalisés durant les trois premières années. Toutefois, précise le ministre, ces emplois ne se trouvent pas principalement dans l’administration publique, mais dans le secteur privé, qui est le véritable moteur de la création d’emplois. Pour le ministre, les pays dans lesquels il y a moins de chômeurs, ce sont les pays dans lesquels le marché du travail est le moins régulé, dans un système flexible, où il est exercé moins de contraintes sur les entreprises.
Le modèle de gouvernance : vision et méthode
Le ministre a mis en avant la vision et la méthode du président Patrice Talon. La vision consiste à transformer le pays et à permettre aux Béninois de se révéler à eux-mêmes. La méthode pour sa part repose sur une planification rigoureuse des politiques publiques, qui a permis d’obtenir un taux de croissance impressionnant. Ce modèle de gouvernance a également vu la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), un instrument de lutte contre l’impunité et les crimes économiques. Selon Bio Tchané, cette institution qui était une réponse nécessaire aux défis économiques du pays comme d’ailleurs son équivalent pour la réforme foncière, inspire déjà la crainte de la chose publique avec réduction des crimes économiques.
Réformes politiques : la fin de la prolifération des partis
Sur le plan politique, le ministre a salué les réformes du système partisan, qui ont permis de réduire le nombre de partis politiques de plus de 200 en 2016 à un nombre beaucoup plus restreint. Cette réforme, largement soutenue par les députés, a facilité l’émergence de partis plus forts et plus structurés, contribuant ainsi à une gouvernance plus stable. Le ministre a également abordé la question du code électoral, qu’il considère comme une avancée majeure pour la démocratie béninoise, visant à renforcer la transparence et la stabilité électorale.
Les élections générales de 2026 : un avenir prometteur
Concernant les élections générales à venir, Abdoulaye Bio Tchané s’est montré optimiste. Selon lui, ces élections seront une avancée pour la démocratie du pays, bien qu’il ait gardé le secret sur le choix du candidat du Bloc Républicain pour la présidentielle de 2026.
Une lutte implacable contre l’impunité
Le ministre a insisté sur la lutte contre l’impunité. Il a précisé qu’il n’y a ni détenus, ni exilés politiques au Bénin, soulignant que les personnes, qu’elles soient politiques ou non, doivent répondre de leurs actes devant la justice en cas de crimes économiques. Cette position est au cœur de la gouvernance actuelle, visant à instaurer une culture de responsabilité, fait-il observer.
Abdoulaye Bio Tchané a dressé un bilan globalement positif de la gestion du gouvernement Talon, avec de belles perspectives pour un avenir prospère.
Th.A.
