Le ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi (MPMEPE), Modeste Kérékou, s’est rendu ce mercredi 2 avril 2025 à l’Agence nationale pour l’emploi (AnpE). Cette visite, à un an de la fin du mandat présidentiel, visait à évaluer les réalisations de l’agence et à dessiner une stratégie pérenne face aux défis persistants du chômage.

Urbain Amègbédji, Directeur général de l’AnpE, a présenté un tableau contrasté des actions menées : 15 000 jeunes accompagnés depuis 2023 via des programmes de formation et d’insertion. 80% de taux de réussite dans l’intermédiation entre demandeurs d’emploi et entreprises locales. Un guichet unique en cours de finalisation pour centraliser les services d’aide à l’emploi.

Cependant, des obstacles subsistent : « L’inadéquation entre compétences et besoins du marché reste criante », a reconnu le DG, soulignant la nécessité de réformes structurelles. Félicitant le travail de l’AnpE, Modeste Kérékou a néanmoins appelé à une vigilance accrue. « L’agence a prouvé son efficacité, mais les défis futurs exigent plus d’audace. Anticipez les mutations du marché ! » Il a salué les partenariats avec la Banque mondiale, la GIZ et l’ADET, tout en avertissant : « Ces appuis internationaux ne sont pas éternels. Recentrez-vous sur votre mission : intermédiation et innovation. Parmi ses recommandations phares : la publication d’un livre blanc retraçant les dix ans d’actions de l’AnpE, pour capitaliser sur les réussites et identifier les latences.

L’agence entend poursuivre sa transformation, avec : le déploiement du guichet unique d’ici fin 2025, le programme « Compétences futures » visant à former 5 000 jeunes aux métiers verts et numériques, le renforcement des partenariats public-privé pour répondre aux besoins sectoriels (agroalimentaire, BTP).

Si la visite s’est conclue sur une note positive, les acteurs restent lucides. « Le chômage des jeunes (23% en 2024) exige une mobilisation collective », a rappelé Urbain Amègbédji. Le ministre, quant à lui, a insisté : « L’emploi n’est pas qu’une statistique. C’est le pilier de notre cohésion sociale».

M.M

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