À l’occasion des manifestations commémoratives de l’anniversaire de son décès, l’Association des amis de monseigneur Isidore de Souza (A.m.is) a organisé, en partenariat avec l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), une session d’information et de formation au profit des acteurs des médias. Elle portait sur le thème : « Vie politique et sociale et méthode d’action de Mgr Isidore de Souza : connaître le Prélat au-delà de la Conférence nationale des forces vives au Bénin ». L’occasion a servi aussi au lancement officiel d’un concours de création de contenu sur les faits et réalités dans la gestion politique du Prélat aux premières heures de la démocratie au Bénin et les œuvres sociales réalisées par Mgr Isidore de Souza. C’était à La Maison des médias Thomas Megnassan, jeudi 20 mars 2025.
Mgr Isidore de Souza, après 26 ans de décès, reste vivant dans les esprits. Et, en initiant une session d’information et de formation des acteurs des médias pour la promotion de la pensée et des œuvres du Prélat, l’A.m.is s’inscrit dans un devoir de mémoire et d’hommage à « cette figure lumineuse de notre pays, de notre église…». Aux dires du Directeur de l’Ecole d’initiation théologique et pastorale, le père Rodrigue Gbédjinou, l’objectif de cette formation consiste a fait connaître Mgr Isidore de Souza au-delà de la Conférence des forces vives de la nation à travers son engagement sociopolitique avant la conférence et après la conférence.
« Autrement dit, mieux connaître la figure de Mgr Isidore De Souza pour s’en inspirer pour des actions concrètes. Vous savez qu’un peuple vit de ses héros. Et bien plus de certaines figures si exceptionnelles que même les tendances opposées cherchent à récupérer ou à revendiquer cette figure. Tant ces figures ne sont jamais d’un camp. Mgr Isidore de Souza apparaît pour nous ici au Bénin comme un héros fondateur et fédérateur. Mais il n’y a pas encore une grande dynamique autour de cette figure parce que nous ne savons pas assez célébrer la mémoire comme facteur de sens. Les actions ne suivent pas souvent nos paroles et nos œuvres ne sont pas toujours portées par la pensée. Notre mémoire se réduit à l’oral, l’émotivité. Or, l’émotion seule est fragile. Il faut que cette émotion soit portée par la réflexion », fait-il appréhender.
Aussi, évoque le père Rodrigue Gbédjinou, d’une certaine manière, plus de la moitié des Béninois, ne connaissent pas assez cette figure. Et ceux qui la connaissent la réduisent à la Conférence des forces vives de la nation, qui certes a été un révélateur et un réactif pour le Prélat. « Si plus de la moitié ne connaît pas cette figure correctement, il nous faut donc arracher l’homme aux mythes et à la légende. Parce que d’ici 30 ans, 40 ans, c’est les 10% qui auraient rencontré l’homme », confie-t-il.
Du concours
Pour sa part, la Présidente de l’Upmb, Zakiath Latoundji, s’est réjouie du choix porté sur l’Union pour mettre en valeur, pour prioriser les différentes actions que le Prélat a initiées avant de quitter ce monde terrestre. Elle va de ce fait encourager les auteurs des médias à participer au concours en donnant le meilleur d’eux-mêmes, faire les investigations nécessaires pour concourir. Plusieurs axes peuvent être abordés. L’axe ecclésial, l’axe sacerdotal, son engagement africain, social, politique, mystique.
« Donc, du 1er avril au 31 juin pour la production de l’article ou bien du documentaire ou du film documentaire ; tout ce que vous aurez choisi. Et cela devra être déposé sur la plateforme qui vous sera indiquée. Les dix meilleures propositions seront présélectionnées par un jury constitué de multi-acteurs qui va évaluer le travail. Après, il y aura un deuxième jury qui va siéger pour faire la sélection des trois meilleures productions. Il y aura des prix qui seront attribués », détaille Marcelline Gbeha Afouda, au nom de l’Association A.m.is.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE