« Pour un développement durable et équilibré : L’urgence de viabiliser les régions défavorisées ». C’est autour de cette thématique que l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp), a organisé, jeudi 20 février 2025, un panel de discussions. Acteurs politiques, universitaires, Osc, etc. étaient au ‘’Chant d’Oiseau’’ de Cotonou pour la circonstance.
Justifiant la tenue de ce débat, le père Arnaud Eric Aguénounon, Directeur de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) a confié qu’après 25 années d’expérience des conférences sociales, l’Iajp a voulu initier les débats du jeudi comme lieu d’échange, lieu d’enrichissement dans la culture, culture de l’État, culture démocratique et culture sociétale. « En Afrique, parler du peuple, c’est parler de cette masse anonyme de citoyens qui vit au fond de nos contrées et qui, très souvent, est à marge de la vie politique. La politique est tout simplement une chambre isolée, placée à un sommet où ne sont que protagonistes des débats, ceux qui sont initiés. Ce peuple là qui est isolé, ce peuple là qui vit dans la misère, misère morale et intellectuelle, ce peuple a besoin d’être défendu », fait-il appréhender. Pour lui donc, c’est important d’écouter des acteurs de différentes sensibilités, de différentes cultures et de différentes expériences.
De la thématique
Nourou-Dine Saka Salley, consultant et juriste, Maryse Glèlè Ahanhanzo, consultante et ancienne coordonnatrice de Wanep-Bénin et l’ancien ministre d’État chargé des Travaux publics et des transports, Gustave Dépo Sonon étaient les panélistes. Se prononçant sur la thématique, si les trois personnalités sont unanimes sur ce qu’est le développement durable, il n’en demeure pas moins que des points de divergence ont marqué les échanges. Savoir, si sous le président Patrice Talon le développement est équilibré.
Le développement aux dires des panélistes, est défini comme la capacité des générations à répondre à leurs besoins actuels sans pour autant handicaper les générations futures. Ce développement repose sur trois dimensions. La première dimension qui est celle économique est relative au partage de richesse, l’accès à un emploi salarié et la création de ressources de façon équilibrée pour tout le monde. La deuxième dimension est d’ordre social. Elle consiste à travailler contre les inégalités, à permettre aux individus hommes et femmes de pouvoir répondre en tant qu’individu, citoyen à leurs propres besoins et de contribuer à la cohésion sociale. La troisième dimension quant à elle porte sur l’environnement. L’un dans l’autre, en somme, tant que se faire soigner et à moindre coût ; avoir un salaire bien rémunéré ; avoir un accès équitable à la justice, reste un problème, le développement n’est pas équilibré. Gustave Dépo Sonon, apporte tout de même un bémol. Selon ses dires, le fait que chaque commune du Bénin bénéficie de projets de développement et qu’aucune n’est laissée pour compte, il faut déjà y voir un épanchement vers ce développement durable et équilibré.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE