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Profil d’artiste Jamal CHLEUH, le styliste qui fait germer le charme des stars

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 (‘’Rosyne’’ la marque du gain esthétique)

Jamal CHLEUH est un ‘’Persona Styliste’’ qui impressionne dans l’univers de la mode et du style aussi bien en Afrique que dans le monde. Béninois d’origine, il se réclame entièrement de ce territoire de l’Afrique qui lui a sensiblement tout donné. Il a fait une virée rapide au bercail et nous parle de lui. On le découvre. 

Il est un Béninois d’origine qui a vu le jour sur ce sol anciennement connu sous l’appellation de Dahomey, aujourd’hui Bénin. Un terroir qui l’a vu grandir depuis le 15 Décembre 1982 que ses premiers cris ont marqué la sensibilité des personnes qui environnaient ses géniteurs. C’était au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou.  Il a habité et grandi à Akpakpa Sègbèya(Cotonou)  et y a fait son cursus scolaire. Son désir ferme l’aurait voulu dans l’univers de la communication mais la force du destin l’a finalement propulsé dans la sphère de la mode et du style où il connaît à l’heure actuelle une gloire flamboyante. Et ce n’est pas l’effet d’un hasard, sa mère est à la fois couturière, styliste et modéliste, enfin une des plus célèbres de l’époque au Bénin, pour la qualité de son travail et sa vision des choses.  Alors, pour tout parfaire, il crée tout simplement sa marque de vêtement sur laquelle il décide de mettre le nom de sa tendre mère, ‘’Rosyne’’. Et depuis un certain temps, cette ligne de vêtement touche le corps des grosses cylindrées du showbiz mondial et des personnalités de marque. Lui, c’est Jamal CHLEUH.  Une puissante étoile béninoise qui brille dans le ciel de la mode à travers le monde. Dans le cadre de la grande expédition de musique dénommée ‘’Welove Eya’’, l’homme a voulu faire un tour au bercail, pas pour les beaux yeux des fanatiques de sa ligne vestimentaire, mais plutôt pour marquer de son empreinte cette manifestation à travers ce qu’il sait bien faire, habiller les grandes stars de la musique africaine et mondiale.  Mais avant d’en arriver à ce stade, Jamal a eu cette chance exceptionnelle d’entretenir une relation étroite avec les tissus dans leur grande variété. Puisqu’ayant grandi aux côtés d’une mère qui lui a très tôt montré le chemin des grandes surfaces où l’on pourrait avoir l’opportunité de naviguer facilement dans la rivière des coupons. De Missèbo (Cotonou) à Lomé en passant par Treichville, Lagos et les autres marchés de la sous-région ouest africaine, le styliste a eu le temps de conjuguer au présent comme au futur sa sensibilité avec les motifs multicolores au cœur des bals de tissus. De sorte même que, quand il s’est fait former plus tard en communication, son subconscient n’a pas forcément réussi à renvoyer de son esprit cette « relation particulière » qui a germé entre lui et les tissus. Et comme le traduit l’adage populaire, « à vouloir chasser le naturel y revient au galop » souffle l’artiste.

C’est alors que, lorsqu’il a eu l’opportunité en 1989 d’aller faire ses études en France, comme une spirale, le monde de la mode et du style l’a très vite attiré et absorbé. « Et là, la première des choses que j’ai commencée par faire, c’est d’accompagner des gens sur leur style vestimentaire. Je leur donne une raison de pouvoir exprimer qui il peuvent être. C’est ça l’idée principale. Et je leur explique d’abord que ce qui prime dans un vêtement c’est avant tout le confort. Quand on est à l’aise, on a déjà commencé par bien s’habiller » va-t-il confier avant d’ajouter qu’en se mettant dans la posture de ‘’Persona Styliste’’, il a essayé d’apporter sa petite touche dans la manière de s’habiller chez beaucoup de personnes sous d’autres cieux. Et tout ceci à travers sa marque ‘’Rosyne’’ créée il y a à peine quatre (4) ans. Ce qui fait aujourd’hui que la ligne ‘’Rosyne’’ se focalise à cinquante pour cent sur l’Afrique et à cinquante pour cent sur le reste du monde. Aujourd’hui, cette marque développe des collections tout autant africaines qu’occidentales. C’est-à-dire « qu’aujourd’hui nous créons des vêtements qu’on peut bien porter en Afrique comme en Europe et c’est exactement ce que nous avons voulu développer et mettre en place ».

Jamal, pour le peu qu’on pourrait retenir a déjà habillé beaucoup de personnalités. Dans le lot des artistes africains que le modéliste a déjà habillés, on peut citer Burna Boy, le chanteur nigérian, Asake, Davido, Wizkid, bref la grande cohorte des artistes d’origine nigériane qui ont déjà pris part au festival ‘’Welove Eya’’ organisé par Lionel Talon à qui le styliste fait un clin d’œil au passage. Ici au Bénin, Fanicko a déjà la chance d’être habillé par la marque ‘’Rosyne’’ qui fait aujourd’hui des merveilles à Didiertravers le monde. Sans oublier l’actuelle première dame, Claudine Talon, le Ministre du Cadre de vie et du Développement durable du Bénin José  Tonato et d’autres personnalités.

Jamal fait partie aujourd’hui des rares stylistes et modélistes qui forcent l’admiration de par le talent atypique qu’il affiche. Cependant entre lui et les stylistes du Bénin le courant passe avec beaucoup de fluidité. En témoignent ses nombreuses collaborations effectuées avec les stylistes locaux parmi lesquels on peut citer avec aisance :  Claude Borna, Eustache de la marque ‘’Vognon’’ et bien d’autres. L’autre raison qui fait de Jamal le styliste de charme, c’est sa capacité à se mettre plusieurs casquettes. Et l’une de ces multiples casquettes, en dehors du fait qu’il est dans le monde de la mode, est qu’il est parallèlement dans l’événementiel. Par ailleurs, il est également gestionnaire de l’un des plus grands établissement Afro dans le sud de la France. Sans oublier qu’il est aussi directeur d’une entreprise de BTP.

Agissant toujours dans la droite ligne de sa propre vision des choses, Jamal n’aime pas souvent faire les choses comme monsieur tout le monde. Cependant, il projette proposer au public béninois un grand moment de célébration de la mode, un défilé ou Fashion week. « Et l’idée, c’est de le faire ici au Bénin ». L’autre particularité qui fait de Jamal un styliste entièrement à part, c’est qu’il ne cherche pas à se comparer. « Je ne cherche pas à être le plus beau, le plus fort encore moins le plus intelligent ». Ceci fait qu’il ne s’est pas donné l’habitude des compétitions, histoire de frotter son talent à d’autres. Pour lui ce n’est pas là sa priorité.  « J’ai déjà beaucoup du mal à être moi-même. Du coup, je me concentre sur ma vision des choses et j’essaie de partager ce que je peux partager. J’ai déjà eu la chance d’être béninois. J’ai tout appris au Bénin et je travaille avec mes frères. Je crois en notre union, en notre force et en nos rêves, c’est l’essentiel » souligne l’artiste avec un sourire clair teinté de fierté et de gaieté. A côté de tout ceci, voila l’autre personnage qui se souvient d’où il vient et d’où il a commencé. « Je suis né dans une famille modeste, j’ai commencé tout bas. C’est vrai que j’ai eu la chance de finir mes études en France mais c’est dans des conditions bien difficiles. Il fallait se battre pour y arriver. Il fallait travailler d’arrache-pied ». Cela ne l’empêche pas de tendre la main à tous ceux souhaitent avoir son soutien. « Pour moi le ‘’je’’ n’existe pas. Le ‘’nous’’ est plus important » va-t-il laisser entendre.

En tant que styliste, le descendant du Roi Agonglo qui a eu cette fabuleuse chance d’être dans une chaîne familiale où pratiquement tout le monde travaille le tissu, Jamal, puisque c’est de lui qu’il s’agit, privilégie dans son travail de mettre en relief les tissus africains tels que les ‘’Atcho Oké’’, les batik, les ‘’Kanvo’’, les Bogolans pour ne citer que ceux-là. « J’aime dire à l’étranger que je propose dans mon travail de styliste de la vision africaine. Il y a trop de choses chez nous qu’on ne devrait pas garder avec nous mais qu’on doit plutôt partager avec le monde et le monde a besoin de nous ».

Père de trois filles, Luna, Yélo et Lomé, Jamal a du sang de Ouidah et d’Abomey qui coule dans ses veines.  En bon béninois donc à table, il aime la sauce Gombo qu’il est capable « de manger matin midi et soir » accompagnée de la pâte de cossette d’igname communément appelé ‘’Télibo’’ en langue Fongbé. « Je ne bois pas d’alcool. Tout s’arrose de jus de fruits naturels », confie-t-il.

Teddy GANDIGBE 

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