Dans le cadre du Prix du programme L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science en Afrique subsaharienne organisé à Cotonou, une délégation de L’Oréal-UNESCO et du gouvernement était au Collège d’Enseignement général de Gbégamey hier, mercredi 11 décembre 2024. L’objectif était de présenter les lauréates dudit prix aux apprenants des classes des séries scientifiques du collège en vue de susciter l’intérêt de ces derniers pour les recherches scientifiques.
Initiative conjointe de la fondation L’Oréal et de l’UNESCO qui promeuvent l’excellence face à la multiplicité des enjeux et défis auxquels l’Afrique est confrontée, la visite se veut un élément catalyseur de changement, en encourageant l’essor des nouvelles générations de femmes scientifiques africaines. La rencontre fut donc l’occasion pour présenter les lauréats aux apprenants des séries scientifiques du Ceg Gbégamey, en vue d’une saine émulation. Les échanges fructueux entre lauréats et apprenants prouvent à suffisance l’utilité de l’initiative.
Promouvoir les talents
Dans son intervention, la Vice-présidente de la fondation L’Oréal a déploré la faible représentativité des chercheurs africains dans le concert mondial de la recherche scientifique. Pourtant reconnaît Alexandra Palt, l’Afrique a besoin de recherche faite par les Africains et africaines pour l’Afrique, en Afrique, car à l’en croire, les défis sont nombreux et liés notamment à la sécurité alimentaire, aux changements climatiques, aux enjeux de santé.
Les études scientifiques sont exigeantes et posent des défis supplémentaires pour la femme, affirme-t-elle. Cependant reconnaît la Vice-présidente, elles sont valorisantes car chaque chercheur en Afrique peut « contribuer à relever les défis de notre époque au niveau du continent ». Elle reconnaît donc le mérite des femmes lauréates qui prouvent ainsi qu’il est possible d’être à la fois africaine et scientifique d’envergure internationale. D’où l’engagement de la fondation L’Oréal et l’Unesco aux côtés des talents africains.
Elle a Salué l’engagement du gouvernement béninois en faveur de l’éducation, en l’occurrence celle des femmes.
La Secrétaire générale de la Commission béninoise pour l’UNESCO a pour sa part adressé ses mots de félicitations aux jeunes talents récompensés par le prix L’Oréal-UNESCO. Paulette Okpeicha a salué leur courage et abnégation en vue de surmonter les obstacles. Ceci dans un contexte où les femmes sont sous représentées et ont difficilement accès à l’éducation supérieure et à la recherche scientifique.
Elle a fini en invitant les lauréates à continuer sur le chemin de la science et à y bâtir leurs carrières.
La contribution des femmes scientifiques à l’éducation du monde aux côtés des hommes est une nécessité, a affirmé la Ministre des affaires sociales et de la microfinance. Pour Véronique Tognifodé, les progrès technologiques et scientifiques évoluent à une telle vitesse qu’il est normal que les femmes s’impliquent dans cette révolution planétaire, afin d’apporter leur expertise et leur concours.
Elle n’a pas manqué de souligner l’engagement du Bénin dans cette dynamique par la promotion et l’insertion des filles dans les filières scientifiques et techniques.
Le monde a pris conscience que le développement n’est plus possible en mettant les femmes de côté, a-t-elle martelé.
La ministre a adressé ses félicitations aux lauréates et les a exhortées à persévérer dans la voie de la recherche scientifique. Tout en faisant part de sa reconnaissance aux initiateurs, elle a appelé les filles à se lancer à l’assaut des sciences avec abnégation, maîtrise et persévérance, pour assurer le développement du Bénin.