Azalaï hôtel de Cotonou a abrité, ce jeudi 17 octobre 2024, la présentation du Rapport 2024 sur l’état de la population mondiale (Swop). Laquelle a connu la présence effective du Ministre d’Etat, Chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, de celle de son homologue de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du Représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) et de plusieurs autres invités.
« Destins entremêlés, lueurs d’espoir : Mettre fin aux inégalités dans la santé et les droits sexuels et reproductifs » ! C’est l’intitulé du Rapport 2024 sur l’Etat de la population mondiale. Elle a été présentée au cours d’une rencontre tenue en présence de personnalités et de partenaires techniques et financiers. Occasion de souligner l’importance de ce Rapport et d’explorer les progrès accomplis mais aussi les défis encore à relever pour garantir à chaque femme, chaque jeune fille et à chaque communauté, l’accès à des droits sexuels reproductifs justes et équitables.
Le Rapport en résumé
Dans son discours, le Représentant résident de l’Unfpa au Bénin, Docteur Richmond Tiemoko, a réitéré que le Rapport 2024 sur l’Etat de la Population Mondiale fait le point des progrès accomplis à travers le monde en matière de santé, droits sexuels et reproductifs au cours des 30 dernières années. À l’écouter, il révèle entre autres qu’au cours de ces 30 dernières années, au plan mondial, le taux de grossesses non désirées a été réduit de près de 20 % depuis 1990 et le taux de mortalité maternelle de 34 % depuis l’an 2000 tandis que les nouvelles infections par le Vih ont été réduits d’un tiers. Dans le même temps, dit-il, la proportion de femmes siégeant dans les parlements a plus que doublé et des lois visant la lutte contre la violence domestique ont été votées dans plus de 160 pays.
Quid du Bénin
Le Bénin est d’une importance capitale dans ce Rapport. Il est pour lui, un précieux outil d’alerte et d’aide à la décision que le Fonds des Nations Unies pour la population met à la disposition des dirigeants, chercheurs, universitaires et autres techniciens du développement, aux niveaux mondial, régional et des pays.
«Le rapport fournit en effet des informations sur les progrès en termes de standards vers l’accomplissement des engagements pris en matière de développement international et au niveau des pays. Chaque pays peut ainsi se mirer, pour se réengager à aller chaque fois un peu plus loin, consolider et accélérer les progrès vers la réalisation des droits en matière de santé sexuelle et reproductive et de réduction des inégalités de genre auxquelles s’associent les violences basées sur le genre et d’autres pratiques néfastes. Le Bénin n’est pas resté en marge des avancées réalisées au niveau mondial en matière de santé et droits sexuels et reproductifs. La contribution remarquable du Bénin à ces avancées est le résultat des réformes courageuses mises en œuvre, dans le cadre de la réalisation des engagements issus de la Cipd, avec l’appui de divers Partenaires techniques et financiers dont le Système des Nations Unies. Il va sans dire que les réformes engagées par le Bénin visent entre autres l’amélioration du système éducatif, sanitaire, du climat des affaires et du développement de la solidarité, de la cohésion sociale et de la paix, toutes choses qui contribuent aux progrès en matière de santé et Droits Sexuels et Reproductifs, facteur déterminant dans le développement équitable durable. L’engagement du Gouvernement du Bénin et de ses partenaires à relever les défis qui subsistent encore n’est plus à démontrer », a-t-il expliqué tout en félicitant le Gouvernement pour tous les efforts qu’il ne cesse de déployer au profit du bien-être des populations béninoises. Il n’a pas manqué de réitérer l’engagement du Système des Nations Unies, de continuer à soutenir les efforts du Gouvernement visant à assurer les droits sexuels et reproductifs pour tous et pour toutes au Bénin.
À sa suite, le Ministre d’État chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, dans son discours de lancement, a laissé entendre que la santé et les droits sexuels reproductifs sont des éléments fondamentaux du bien-être. Alors que les progrès en la matière sont célébrés, il indique que ces avancées comme le stipule le Rapport n’ont pas profité à tous. « Le Rapport met en effet en lumière ceux qui ont été laissés pour compte. Tous sont ceux qui continuent de faire face à des obstacles systémiques dans l’accès au soin et à l’information en matière de santé et des droits sexuels et reproductifs. Ce Rapport met en exergue une analyse approfondie et éclairante des défis et des avancées que nous connaissons aujourd’hui dans le monde, en matière de population. Pour le Bénin, le présent Rapport est fondamentalement un appel à l’action aux partenaires impliqués dans la santé et la reproduction », a-t-il évoqué. Il a indiqué par la suite que les efforts se font par le gouvernement de relever les défis et appel à l’action sont déjà consignés dans le Programme d’actions du gouvernement (Pag). Il a, à son tour remercié l’Unfpa pour tout ce qu’il fait en la matière. En détaillant ce Rapport, Cyriaque Edon, Directeur général des Politiques de développement (Dgpd), a présenté le contexte, les progrès, les attentes mais également les opportunités que présente ce Rapport, pour le Bénin. En clair, le Rapport 2024 trace donc le chemin parcouru tout en appelant à une action accrue pour corriger les disparités notamment pour les populations les plus vulnérables.
J.G