Samedi 12 octobre à l’espace culturel Le Centre, les enfants ont été sensibilisés sur les violences faites à leur encontre. Ceci par le biais d’un spectacle de marionnettes intitulé : « Petite Nina, quand ça ne va pas, ne te tais pas » de Ronnie Mèdégan.
Après le décès du père de Nina, sa mère a refusé de devenir la femme du frère de son époux, comme le veut la tradition. Pour se venger l’oncle arrache la petite Nina, âgée de 8 ans, à sa mère. Devenue enfant placée « Vidomègon », Nina subira toute sorte de violences de la part de son oncle et de sa femme. Tous les jours, elle est affamée, frappée, abusée sexuellement. Une voisine du quartier, informée des sévices que subit la pauvre enfant, réussit à prendre contact avec la mère de Nina. Les deux dames s’accordent pour que justice soit rendue et que les auteurs des actes répréhensibles sur la petite Nina subissent la loi. Telle est la trame du spectacle de marionnettes « Petite Nina, quand ça ne va pas, ne te tais pas » présenté, en partie, à un public jeune, ce samedi 12 octobre 2024 à l’espace culturel Le Centre. Aux dires du metteur en scène, Ronnie Mèdégan, le but visé, c’est d’égayer les enfants et les instruire sur la thématique des violences afin qu’ils dénoncent lesdites violences à eux faites ou que subissent les enfants dans leur entourage. « Il faut que les enfants sachent quels sont les différents types de violence, les aguerrir, savoir que telle et telle sont des violences et savoir à qui s’adresser quand ils sont victimes de ces violences, connaître les voies de recours », a-t-il laissé entendre. Il se réjouit de l’intérêt porté par les enfants à cette thématique, intérêt qui se traduit par leur réaction à chaque scène et qui fait que le spectacle était participatif. « Les enfants étaient contents et cela nous a fait plaisir » souligne Ronnie Mèdégan. Il profite de l’occasion pour remercier le Grand partenaire l’espace culturel Le Centre pour tout ce qu’il fait pour les artistes du Bénin. Il n’a pas manqué de remercier aussi l’Institut français du Bénin qui a initié et financé le projet « Aide aux spectacles vivants. « C’est grâce à ce dispositif d’aide à la création des spectacles vivants que nous sommes là aujourd’hui. Nous sommes lauréat de cet appel à projets qui nous a permis de créer la maquette du spectacle », laisse-t-il entendre avant de promettre que le spectacle en entier sera présenté dans les tout prochains mois au public. Etaient aux côtés de Ronnie Mèdégan pour la manipulation des marionnettes, Eunice Sogadji, Victorine Satignon, Juliette Logotse, Corneille Amegnonvo Kpade. Au son, Joël Oussou.
Des réactions
Très content, l’enfant Sounouho Jules Jordan affirme retenir du spectacle qu’il ne faut pas se taire face aux violences. « J’ai vraiment aimé et j’attends patiemment la suite » laisse-t-il entendre. Moïse, quant à lui, dit avoir ressenti de la peine face à la souffrance de Nina et de sa mère. Il conseille de ne plus maltraiter les « Vidomègon ». « C’est très bon, j’ai aimé » a dit une mère, Houndjè Charlotte, venue avec ses enfants. Elle demande à l’espace culturel Le Centre de programmer souvent de tels spectacles. L’enfant Saley retient qu’il ne faut pas maltraiter les enfants. Car ceux qui le font subiront les conséquences.
Bertrand HOUANHO
