La première édition des « Rencontres presse » initiées par la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) a réuni autour de l’équipe de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi-Bénin), administratrice de la Zone, une kyrielle d’acteurs de médias. Objectif, faire le point avec ces derniers, des tenants et aboutissants de la promotion du coton Made in Bénin, au sein de cette Zone.
« Valorisation du coton du Bénin au sein de la Gdiz ». C’est autour de ce thème que s’est déroulé l’acte 1 des « Rencontres presse ». Réunissant un parterre de journalistes, l’idée de cette rencontre, qui se veut périodique, est de lever tous les tabous autour des grands sujets et réalisations au sein de cette Zone économique et industrielle. De plain-pied dans la période de la célébration de la Journée mondiale du coton, l’organisatrice de cette rencontre, à savoir la Sipi-Bénin, a ainsi décidé de lever un coin de voile sur les contours de la transformation de l’or blanc au sein de la Zone.
À entendre donc Létondji Béhéton, Directeur général de la Sipi-Bénin, la Gdiz est un dispositif incontournable de l’économie béninoise. Si beaucoup de pays l’ont essayée sans solution véritable, le Bénin, à l’en croire, a réalisé cet exploit. Lequel exploit, dit-il, débouche sur l’industrialisation à grande échelle du pays, par cette Zone et l’intérêt qu’elle suscite auprès des décideurs et investisseurs. En 2024, la Zone, trois ans après sa création dispose, d’après ses propos, de trois unités intégrées de textile avec une capacité de transformation de 40.000 tonnes de coton. « Ce qui fait à peine 12% du coton produit par le Bénin. Avec ces 12%, nous avons des unités qui produisent à la base de ce coton des serviettes, des draps, des tissus ou encore de vêtements. Vous n’êtes pas sans savoir que nous vendons déjà des tee-shirts en Europe, aux États-Unis et également sur le continent africain. 28 unités intégrées sont nécessaires pour la transformation totale du coton béninois et nous nous attelons à les avoir, dans les années à venir », a-t-il annoncé. Pour Létondji Béhéton, la création de la Zone permet aux Béninois de devenir des propriétaires de marques de vêtements grâce aux unités textiles et de confection de vêtements. Si la vente de l’or blanc béninois générait entre 500 et 700 millions de dollars au Bénin, le Directeur général de la Sipi-Bénin annonce qu’avec sa transformation, le Bénin peut générer désormais 6 milliards de dollars avec une valeur marchande de 12 à 14 milliards de dollars grâce à ce coton.
En termes d’investissements, il fait noter que plus de 150 milliards ont été déjà investis au sein de la Zone. Elle a un impact environnemental zéro. « La Gdiz est l’une des Zones les moins polluantes du monde. Nous veillons à la réduction de l’empreinte carbone grâce aux logistiques et avec une économie d’échelle bien définie. Autrement, c’est zéro déchet déversé dans la nature car tout est transformé pour être réutilisé », renseigne l’homme. Les industriels et investisseurs n’ont pas à se faire pour l’alimentation énergétique de la Gdiz. À écouter le numéro 1 de la Sipi-Bénin, la Gdiz est raccordée au réseau de distribution nationale. Mieux, il fait savoir qu’une centrale thermique de 225 mégawatts est en cours de construction sans oublier les 300 mégawatts de centrale solaire qui verra à son tour le jour, afin de rendre définitivement autonome l’alimentation de la Zone. « Au fur et à mesure que les industries s’installent, les mesures seront prises pour répondre aux besoins en énergie », a-t-il promis. Implantée sur 1640 hectares, la Gdiz, pour la première phase de sa mise en œuvre, a eu 400 hectares exploités. « L’entièreté des 1640 hectares sera développée dans les 6 à 7 ans à venir », annonce le Directeur général de la Sipi-Bénin. La Gdiz emploie aujourd’hui 14.000 personnes.
Janvier GBEDO