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Projet de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent : Le PNUD et le royaume de Danemark renforcent les capacités des OSC

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Le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), à travers le Projet Régional de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent dans le Corridor Atlantique sur financement du Danemark, a procédé au renforcement des capacités des membres de la Coalition Nationale pour la Paix et ses démembrements sur les méthodes d’identification des signes de radicalisation et d’extrémisme violent dans les départements du nord Bénin. La formation s’est déroulée en deux groupes : du 9 au 10 juillet 2024 pour le 1er groupe avec les participants des départements du Borgou-Alibori et du 11 au 12 juillet 2024 pour le 2nd groupe avec les participants des départements de l’Atacora-Donga.

 

L’objectif général de cette activité est de contribuer au renforcement du rôle des organisations de la société civile dans la prévention de la radicalisation de l’extrémisme violent et la lutte contre le terrorisme. Les participants, composés des membres de la Coalition Nationale pour la Paix et ses démembrements des départements du Nord Bénin, du Réseau des ONG pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (RODD), de WANEP, du Secrétariat Permanent de la Commission Nationale de Lutte contre la Radicalisation, l’Extrémisme Violent et le Terrorisme (SP-CNLCREVT) et les points focaux des 11 communes pré-identifiées sont renforcés sur les thématiques de la radicalisation, de l’extrémisme violent et du terrorisme ;  les techniques de détection, d’analyse, de diffusion et de prise en charge précoce des signes de radicalisation pour prévenir le basculement dans l’extrémisme violent et le terrorisme. Toutes choses devant favoriser le partage des expériences, des bonnes pratiques et des leçons apprises.

En effet, l’Afrique subsaharienne est confrontée à de nombreuses menaces terroristes et conflits armés. La situation est d’avantage préoccupante ces derniers mois, en particulier en Afrique de l’Ouest et du Centre.

La particularité du Bénin réside dans le partage de frontières avec trois des pays attaqués notamment 277 km avec le Niger, 386 km avec le Burkina et 809 km avec le Nigeria. Les départements les plus exposés à ces facteurs sont ceux frontaliers à ces pays et présentant les fragilités les plus accrues au Bénin, notamment une faible gouvernance institutionnelle locale et nationale de prévention de l’extrémisme violent, la montée de l’insécurité et de l’extrémisme violent, la fragilisation de la cohésion sociale en lien avec la gestion des ressources naturelles et le foncier et une situation socioéconomique insuffisamment inclusive et peu favorable aux jeunes et aux femmes. Toutefois, il faut noter que le phénomène étant nouveau au Bénin, les organisations de la société civile n’ont pas suffisamment les outils et les compétences nécessaires pour mener des actions à l’endroit des populations. C’est dans ce contexte que le Pnud, à travers le projet régional Atlantic Corridor, entend appuyer les efforts du gouvernement dans le renforcement des capacités des organisations de la société civile en particulier la Coalition Nationale pour la Paix et ses démembrements sur les méthodes d’identification des signes de radicalisation et d’extrémisme violent dans deux départements du nord en vue de la prévention de l’extrémisme violent et de la consolidation de la paix.

Trois communications intitulées : « De l’extrémisme violent au terrorisme : Les sources potentielles de l’extrémisme violent dans les communes » ; « Point et analyse des dispositions légales et règlementaires prises et en cours » ;  « renforcement de la résilience des populations à l’extrémisme violent : Quels rôles et implication pour la Coalition Nationale pour la Paix » ont permis de nourrir les débats suivis des travaux de groupe à l’issue desquels des propositions ont été faites et un Plan d’actions a été élaboré.

Propos de quelques participants à la formation

 

Razak BIO MAMA  (Point focal département Alibori du Réseau des ONG pour le Objectifs de Développement Durable ROOD)

« Nous avons reçu beaucoup de nouvelles connaissances par rapport à la prévention de l’extrémiste violent et surtout par rapport à la résilience. On a maintenant de nouveaux thèmes qui vont nous permettre de pouvoir mieux faire le travail sur le terrain. Nous sommes maintenant bien outillés pour pouvoir faire le travail aisément sur le terrain… »

Rakiatou TCHASSAMA (Coordinatrice de l’ONG Centre de Recherche et d’Appui au Développement Local)

« … Le mot clé qui est ressorti et sur lequel nous devons travailler, c’est la résilience des populations. Il faut que la personne, quelle que soit la situation qu’elle vit prenne conscience de son état de vulnérabilité, décide de se prendre en charge. Avec cette approche, la résilience nous amène à nous acteurs de la société civile à nous interroger sur la manière d’accompagner les communautés à la base. C’est dire donc que nous en tant que responsable d’osc nous devons savoir quelle attitude adopter face à ces personnes… ».

Syla Sala MAFARA SACCA (Présidente de la Coalition communale pour la Paix de N’dali)

 « Cette formation m’a permis de mieux connaître les sources potentielles de l’extrémiste violent, le point et analyse des dispositions légales et aussi la résilience par rapport à l’extrémisme violent. Nous avons aussi vu comment nous acteurs de la société civile pouvons être un intermédiaire entre les acteurs… »

Fatoumatou BATOKO ZOSSOU (Présidente de la Coalition Nationale pour la Paix)

« Nous sommes ici avec l’appui des partenaires que sont le gouvernement du Bénin, le Danemark et le Programme des Nations Unies pour le Développement, pour renforcer nos capacités sur la résilience des populations… Nous comprenons ce que c’est que la résilience parce que quand on ne connaît pas le sens du mot, quand on ne sait pas ce que cela veut dire, son utilisation va être certainement erronée… Alors une fois de retour, nous allons restituer la formation pour que nos collègues qui ne sont pas à ces formations puissent être renforcés pour être en mesure d’appuyer les populations … »

Th.A.

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