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Célébration du Jistna 2024 : Ouidah a accueilli la grande effervescence des afro descendants

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Le Jistna 2024 a belle et bien eu lieu. En présence du Maire de Ouidah, du Président de la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage, du Président du Comité de Commémoration du 23 août et de Sa Majesté, Dagbo Hounon ainsi que les têtes couronnées, les communautés d’Afro descendant venues de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Belgique et de la France, ont sacrifié à la tradition de la célébration du Jistna, vendredi 23 août 2024 dans la cité des Kpassè, Ouidah.

« La commémoration de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son abolition est un moment singulier dans l’agenda des événements internationaux à caractère historique. Phénomène ayant marqué trois continents pendant quatre siècles, l’Afrique, l’Amérique et l’Europe, cet épisode douloureux de notre histoire revêt, au Bénin, une dimension exceptionnelle dans la mesure où une partie de notre pays a été le foyer de cette activité.

C’est donc avec beaucoup d’humilité et de responsabilité que je me tiens devant vous aujourd’hui au nom du Ministre du tourisme, de la culture et des arts, Monsieur Jean-Michel ABIMBOLA que je représente ici, à Ouidah, à l’occasion des cérémonies marquant le souvenir de cette tragédie, la traite des noirs. Ouidah, ville de départ vers les Amériques de milliers d’hommes et de femmes réduits en esclaves, accueille cette manifestation, consciente du poids de l’histoire et surtout très engagée dans le processus de la réhabilitation de la mémoire de nos frères et sœurs victimes de cette barbarie. Cela fait trente ans (30) que cette journée internationale est célébrée parce qu’elle est constitutive de notre histoire et intégrée dans la tradition de nos résiliences. Avant 1994, année de la première célébration, la mémoire de l’esclavage a déjà fait l’objet au Bénin d’un vaste programme de réhabilitation des sites et espaces où les événements ont pris souche et se sont développés.

Le Fort Portugais, la Place aux enchères, le Mémorial de Zoungbodji, la Route de l’esclave et la Porte du non-retour dont la restauration, le redimensionnement qui sont en chantier, en constituent les symboles forts. Il s’agit aussi des ouvrages et des infrastructures conçus à la seule fin de témoigner de cette histoire et d’offrir aux générations les outils efficaces de la transmission. Le Musée de la Mémoire de l’esclave et le bateau de l’immersion, illustrent cette approche. En fait, l’ensemble de ces réalisations s’inscrit dans la vision du gouvernement qui veut faire de ces lieux de mémoire et de leur animation, un trait d’union entre le Bénin et les afro-descendants » fait savoir le directeur de cabinet Eric Totah pour situer le cadre de cette commémoration.

Teddy G.

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