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Souvenir : 04 août 1983 les burkinabés et les Sankariens s’en souviendront encore

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Anti-impérialiste, révolutionnaire, communiste, écologiste, féministe, panafricaniste et tiers-mondiste, voilà autant de casquettes que l’histoire retient pour décrire aux générations futures Thomas SANKARA. 04 août 1983, date commémorative à laquelle le capitaine Thomas SANKARA, ancien président Burkinabé prononçait le premier discours du Conseil National de la Révolution (CNR).

Aujourd’hui encore, c’est également un jeune capitaine Ibrahim Traoré qui dirige le pays avec pratiquement les mêmes similitudes qu’au père de la révolution burkinabè Thomas SANKARA. Ce discours autrefois prononcé aux Voltaïques, continue de parler à plus d’un africain: les Sankariens et les burkinabés s’en souviendront encore !

C’est pour un combat patriotique en faveur de l’avenir radieux de la Haute-Volta ancienne appellation de l’actuelle Burkina Faso que aspirait Thomas SANKARA. En témoigne quelques extraits du discours du 04 août 1983 lorsqu’il détaille: « aujourd’hui, 04 août 1983 , les soldats, sous-officiers et officiers de toutes les armes et de toutes les unités dans un élan patriotique, ont décidé de balayer le régime impopulaire, le régime de soumission et d’aplatissement, mis en place depuis le 17 mai 1983 par le médecin commandant Jean-Baptiste Ouégraogo sous la houlette du colonel Gabriel Somé Yoryan et de ses hommes de mains ».

« Aujourd’hui, 04 août 1983, des soldats, sous-officiers et officiers patriotes et progressistes ont ainsi lavé l’honneur de notre peuple et de son armée et leur ont rendu leur dignité, leur permettant de retrouver le respect et la considération que chacun, en Haute-Volta comme à l’étranger leur portait du 7 novembre 1982 au 17 mai 1983. La raison fondamentale et l’objectif du Conseil National de la Révolution, c’est la défense des intérêts peuple voltaïque, la réalisation des ses profondes aspirations à la liberté, à l’indépendance véritable et au progrès économique et social  » a-t-il ajouté.

Du 04 août 1983 au 14 octobre 1987, le président de la révolution Thomas SANKARA a dirigé le pays pendant quatre ans, avant d’être  assassiné le 15 octobre 1987. Durant son règne, grâce à son savoir-faire et son esprit patriotique, il a pu éradiquer la faim dans le pays, ce que beaucoup de présidents africains n’arrivent pas à faire. Il a également changé le nom de la Haute-Volta, héritage de la colonisation en un nom purement africain « Burkina Faso » tirant son origine en moré et en dioula et qui signifie « pays ou patrie des hommes intègres ou honnêtes ».

Le souvenir de SANKARA pour les burkinabés et les africains demeure vraiment vivace. En République du Congo par exemple, il y a un lycée au nord de Brazzaville qui s’appelle “Thomas SANKARA” en souvenir au père de la révolution du Burkina Faso. Ses prouesses de  lui ont valu des hommages après sa mort. En 2023 par exemple, l’ancien boulevard Charles de Gaulle jouxtant le siège du mémorial a été rebaptisé  du nom de Boulevard Isidore Noel Thomas SANKARA.

De nombreux leaders et jeunes africains manifestent toujours une grande considération pour la personnalité de Thomas SANKARA. Hélas, les générations actuelles voient monter au pouvoir de nouveaux chefs d’Etats qui commencent bien avec du zèle. Cependant, finissent par laisser les pays dans une hécatombe avec des avenirs souvent hypothéqués. Et ce, au lieu de sortir par la grande porte tout en préservant leurs personnalités et leurs œuvres. Parce que l’honneur et le respect sont toujours rattachés au nom de ceux qui s’inquiètent pour le bien être universel, le bien de la patrie ou du pays, son développement, sa stabilité et pour son devenir à travers l’organisation des élections paisibles, transparentes et démocratiques. A ceux là, lorsque le bien domine à tous égards, même leurs crimes pourraient être oubliés par aux yeux des populations.

 Et si Thomas SANKARA n’était pas assassiné précipitamment, peut-être les Burkinabés auraient un pays fort développé et les africains un bon prototype. Thomas SANKARA et Ibrahim Traoré ont plusieurs points communs. Cependant, c’est aux africains de tirer de bonnes leçons sans refaire l’histoire négativement.

Rustine De Gloire 

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