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Protestation : La Cstb annonce une nouvelle marche mercredi prochain

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La Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) n’abdique pas malgré la répression de sa marche de protestation du 1er mai 2024 et l’arrestation de ses militants. La confédération syndicale annonce une nouvelle marche pour ce mercredi, 22 mai 2024.

Pas question d’abandonner pour la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) et il faudra visiblement plus qu’une répression et l’arrestation de ses militants pour contraindre la Confédération à l’inaction. En effet, après la répression de la marche de la Cstb du 1er mai dernier, la Confédération projette une nouvelle marche de protestation pour ce mercredi, 22 mai 2024.

Les partenaires sociaux affiliés à la Cstb battront donc le macadam à travers la ville de Cotonou pour dénoncer la gouvernance du régime Talon et surtout exiger la libération de ses militants arrêtés lors de la marche réprimée du 1er mai dernier. Selon les informations de Crystal news, la décision d’une nouvelle marche a été prise ce 13 mai 2024 par le secrétariat permanent de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). « “Une marche pacifique de protestation”, précisent les responsables de la Cstb. Les formalités administratives pour sa tenue ont déjà été effectuées, annonce le secrétaire général, Nagnini Kassa Mampo », rapporte le média en ligne. Pour le premier responsable de la confédération syndicale, la marche est projetée pour protester “contre la faim, la vie chère et la mauvaise gouvernance”.

L’itinéraire de la marche est le suivant : Étoile Rouge -Eglise St Jean – Carrefour Unafrica – Bourse du travail. Une marche projetée quelques jours seulement après l’autorisation accordée par le préfet du Littoral, Alain Orounla à la marche de quatre autres centrales et confédérations syndicales notamment la Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénin et l’Unstb.

Une vingtaine de militants  condamnés…

Faut-il le rappeler, lors de la marche du 1er mai dernier, 73 militants de la Cstb ont été arrêtés.  Après une garde à vue prolongée, une vingtaine de personnes sur les 73 personnes arrêtées ont été mises sous mandat de dépôt ce lundi, 06 mai 2024 tandis que les autres ont recouvré leur liberté. Et ceci, après des tests d’urine qui auraient révélé que ceux-ci consomment du chanvre indien. Selon un communiqué signé du Procureur de la République, Jules Ahoga, “des personnes dites travailleurs ont été interpellées et gardées à vue“. « Au cours de l’enquête de flagrance ouverte, et à l’issue de leurs interrogatoires, les personnes ayant justifié de leur qualité de travailleur ont été remises en liberté.

Il en va de même pour des étudiants et élèves interpellés. Au total, trente-deux (32) des soixante-treize (73) personnes interpellées ont recouvré leur liberté d’aller et venir. L’enquête s’est poursuivie à l’égard de quarante-et-une (41) personnes gardées à vue. Il est établi que ces personnes ont été recrutées dans des quartiers de Cotonou pour troubler l’ordre public. Elles ne justifient pas de la qualité de travailleur.

La réalisation d’un test urinaire, sur instruction du Parquet, s’est révélée positive à l’égard de vingt-et-un d’entre elles quant à la consommation et à l’usage du cannabis. Ces personnes sont poursuivies devant le tribunal correctionnel pour répondre des faits qui leur sont reprochés », renseigne le communiqué du Procureur de la République. Dans un message audio circulant sur la toile, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo dénonce le fait que les prélèvements d’urine soient faits à l’insu de leur avocat et sans le consentement des parents. Aux dernières nouvelles, une nouvelle arrestation serait enregistrée dans le rang des militants de la Cstb.

Il s’agit du secrétaire général de l’Association des acteurs du relevage du Bénin, Dessou Fiacre, membre du bureau de la Cstb qui serait arrêté par des agents de la police républicaine en civil très tôt ce mardi, 14 mai 2024. Estimant ignorer tout des raisons de son arrestation, le secrétaire général de la Cstb confie néanmoins que cela pourrait bien être lié à la marche du 1er mai 2024. “La Cstb est poursuivie pour ses points de vue “, a lancé Kassa Mampo sur Crystal news. Aux dernières nouvelles, les millitants concernés ont été condamnés à 12 mois avec sursis

A.B

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