Le député à l’Assemblée nationale du Bénin, Karmel Ouassagari était l’invité de l’émission Zone Franche de ce dimanche 24 mars 2024. Sur la Chaîne de télévision privée Canal3-Bénin, l’invité se fait incisif : à partir du 24 avril 2026, on ne parlera plus du président Patrice Talon en tant que chef l’État du Bénin.

Karmel Ouassagari sur Zone Franche ne doute aucunement du départ du chef de l’État Patrice Talon de la magistrature suprême du Bénin à l’issue de l’élection présidentielle de 2026. Se fondant sur les tractations qui ont entouré la révision de la constitution avec l’activisme des députés de la mouvance présidentielle et les jeux et calculs politiques y afférents, il a émis des doutes sur la volonté du chef de l’Etat de passer le témoin en 2026.

A l’en croire, après la révision de la constitution en 2019, le Bénin se trouverait dans une nouvelle République. Seulement, le camp d’en face, seul représenté à l’Assemblée nationale à l’époque n’aurait jamais imaginé l’incursion des Démocrates au parlement. D’où l’introduction d’un article dans la constitution révisée de 2019, qui stipule qu’elle n’entraine nullement une nouvelle République. Mais curieusement, affirme-t-il, l’article en question a disparu de la dernière version dont la révision est rejetée.

Il se félicite du blocage de ladite révision par Les Démocrates et quelques autres députés de la mouvance présidentielle. Selon ses propos, cette nouvelle version de la constitution, si elle était révisée sans cet article, aurait pu entrainer le Bénin dans une nouvelle République. « Il n’y avait pas eu consensus autour de la révision de la constitution en 2019. Dans l’article 2, il est mentionné que la nouvelle constitution n’entraine pas une nouvelle République, c’est ça qui les bloque aujourd’hui. Mais cet article est soustrait de la constitution dont la révision est dernièrement rejetée.

Au moment où ils mettaient cet article, ils ne savaient pas qu’il y aurait un parti Les Démocrates soudés au parlement, qui aurait une minorité de blocage », a-t-il expliqué. Et à l’invité de poursuivre : « Au moins on est convaincu d’une chose, du fait qu’on n’a pas touché à une virgule de la constitution, le président Patrice Talon partira le 24 mai 2026. Il faut que le président Patrice Talon comprenne qu’il est fini ». Karmel Ouassagari se dit prêt à rééditer le rejet, si le sujet refait surface : « Il faut comprendre que ce qui se jouait pour la révision de la constitution, si c’est à refaire même demain ou après-demain, on va encore rejeter », conclut-il.

M.M.

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