La Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi a procédé à l’inauguration du site de production et d’expérimentation de son  pôle entrepreneurial jeudi dernier. Ceci, en présence d’une forte délégation du gouvernement. 

Situé dans la commune de Zè, précisément à Sèdjè Dénou, sur un domaine de plus de 10 ha, le site de production et d’expérimentation, constitue un véritable atout pour non seulement la recherche et la formation mais aussi pour le développement du secteur agricole béninois. L’inauguration de ce site en présence de trois ministres, révèle la place de la recherche agricole dans la politique gouvernementale. Selon le Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, Professeur Félicien Avlessi, « grâce au projet Biovalor, l’Université d’Abomey-Calavi a : marqué de son empreinte l’opinion nationale et internationale avec une contribution significative, renforcé l’attractivité de ses offres de formation par un afflux croissant d’étudiants non béninois et l’insertion professionnelle de ses diplômés, engagé de nouvelles collaborations avec les Universités en Afrique et dans le monde».

Et de poursuivre : « en plus des laboratoires qui rayonnent avec de nouveaux équipements, ce domaine de 10 hectares, fruit de la collaboration exemplaire entre l’Université d’Abomey-Calavi, la commune de Zè et le soutien financier de PEA Biovalor, de l’Agence Française de Développement (AFD), est bien plus qu’un simple lieu de production agricole. Il incarne donc notre engagement pour une éducation de qualité, une recherche axée sur les maillons technico-économiques, et surtout il représente un véritable levier pour la promotion de l’entrepreneuriat dans le secteur agricole ».

Quant à l’Ambassadeur de la France près le Bénin, Marc VIZY, il a fait savoir que le projet Biovalor a ouvert la voie à trois (03) autres partenariats Franco-béninois obtenus en 2023, faisant ainsi du Bénin le pays qui a le plus de partenariats de terre avec la France. Il renseigne enfin que « ce travail de développement de la démarche compétences et de la culture entrepreneuriale dans la formation supérieure est subventionné pour un montant total au départ de 2,8 millions d’euros, puis porté à 3,2 millions d’euros ». Pour le ministre en charge des Pme, Modeste Kérékou, l’Université doit s’adapter à l’économie et à l’évolution du monde et fournir à l’État, des jeunes diplômés bien formés et qui répondent aux besoins des entreprises, aux besoins de l’économie, car c’est l’économie qui génère les emplois.

Il a insisté sur la formation et souhaite que les étudiants aient de la compétence mais un business plan finançable puisque « l’État a mis d’importantes ressources pour que ces étudiants, s’ils veulent se lancer, s’ils veulent créer leur start-up, bénéficient d’un certain nombre de facilités et de financement ». « Nous avons la conscience qu’il faut d’abord imaginer et projeter ce qu’on va faire avant de se mettre à le faire. La réflexion doit anticiper l’action », a souligné le ministre de l’agriculture, Gaston Dossohoui. Selon l’autorité ministérielle, ce qui est disponible comme espace cultivable n’est pas suffisant.

« Il ne suffit pas d’avoir des parcelles de quelques mètres carrés pour faire les essais. Nous voulons faire les essais de grande envergure et permettre aux gens de mesurer le gain qu’on peut avoir réellement » a-t-il martelé. « C’est une initiative destinée à réinventer l’agronome d’aujourd’hui. Et pour le développement de la bio-économie au Bénin, on doit travailler le renforcement de la démarche compétences et des cultures entrepreneuriales dans la formation supérieure agronomique au Bénin », a-t-il ajouté. A son tour, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi s’est réjouie de la coopération fructueuse entre le Bénin et la France surtout dans le domaine de la recherche.

Elle reste confiante que ce projet « est destiné à renforcer le savoir-faire, les connaissances des uns et des autres et à accompagner les étudiants ». La Ministre fait savoir que « la finalité en termes de bienfaits autour de ces réformes, est de révéler à la face du monde ce que nous savons faire dans les Universités, à aller à la rencontre des partenariats, des opportunités pour nous renforcer et à donner le meilleur de nous-mêmes à ceux que nous formons. »

A.B

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