L’Université d’Abomey-Calavi abrite depuis hier, jeudi 14 décembre 2023, les Journées des Sciences Technologies Ingénierie et Mathématiques (JSTIM). Organisées par l’Ecole Doctorale des Sciences de l’Ingénieur en partenariat avec l’Institut d’Innovation Technologique (IITECH), la cérémonie inaugurale a connu la participation du ministre d’Etat chargé du développement, Abdoulaye Bio Tchané, et de la ministre des enseignements supérieurs.

C’est autour du thème : « L’Intelligence Artificielle (IA) au Service de l’Éducation : les avantages de l’IA dans l’apprentissage en ligne, l’adaptation des programmes, et la personnalisation de l’éducation » que se tiennent les Journées des Sciences Technologies Ingénierie et Mathématiques (JSTIM). Pendant deux jours, les participants vont appréhender les contours de l’Intelligence Artificielle (IA) au Service de l’Éducation, ses avantages dans l’apprentissage en ligne, l’adaptation des programmes et la personnalisation de l’éducation.

Aux dires de l’organisateur de ces rencontres, le professeur Tahirou Djara, le choix de ce thème n’est pas anodin. « Il est motivé par notre volonté commune d’éviter à notre continent et particulièrement à notre pays de rater la révolution technologique en cours dans le monde. L’Afrique avait déjà raté deux révolutions majeures et ne peut plus se permettre de rater la révolution du numérique qui prend de plus en plus de l’ampleur », a-t-il laissé entendre. Selon le professeur Tahirou Djara, les sciences ont pour but de comprendre les phénomènes pour en tirer des prévisions justes et des applications fonctionnelles avec des résultats qui doivent être sans cesse confrontés à la réalité. L’Afrique en général et le Bénin en particulier a la possibilité de construire son propre modèle d’intelligence artificielle qui viendrait renforcer les capacités des citoyens, à lutter contre les disparités, à promouvoir l’égalité des chances et du genre.

Dès lors, l’intelligence artificielle apparait aujourd’hui, selon le professeur Tahirou Djara, comme un levier incontournable du progrès qui permettra d’explorer les opportunités, les défis et les menaces qu’elle génère pour le développement durable et inclusif au Bénin. A titre d’exemple, l’IA peut être utilisée pour personnaliser les leçons en fonction des forces et des faiblesses de chaque élève. Elle peut également aider les enseignants à accomplir des tâches répétitives comme la notation, et à leur montrer les problèmes de compréhension de leurs élèves. L’IA peut fournir des suggestions aux enseignants et aux élèves, offrir un enseignement personnalisé en tout temps, agir comme mentor virtuel et plus encore, souligne Tahirou Djara.

Investir dans le domaine des sciences

Félicitant les organisateurs pour cet évènement qu’il trouve exceptionnel, le ministre d’Etat chargé du développement, Abdoulaye Bio Tchané, trouve que parler d’intelligence artificielle à l’Université, participe de la volonté de partager, avec la jeunesse béninoise, les enjeux des connaissances en mathématique et en informatique, deux sciences étroitement liées. A ses dires, sur impulsion du chef de l’Etat, le Bénin a amorcé, depuis peu, un tournant décisif, en mettant un accent particulier sur l’appropriation des technologies digitales dans tous les secteurs d’activité et, notamment, dans l’administration publique, étape décisive dans la quête de développement du Bénin.

« Vous conviendrez avec moi, que notre jeunesse ne peut rester en marge de cette nouvelle dynamique de l’intelligence artificielle. Elle peut et doit, plus que jamais, s’investir dans le domaine des sciences, notamment des mathématiques et de l’informatique, pour acquérir de solides connaissances et du savoir-faire pour réussir », laisse entendre Abdoulaye Bio Tchané.

Pour lui, c’est le devoir du gouvernement de créer les meilleures conditions d’étude pour encourager élèves et étudiants à s’intéresser aux disciplines scientifiques afin que le Bénin puisse disposer d’une main d’œuvre de qualité, apte à se servir de toute la palette digitale que l’informatique met à disposition et qui ne cesse de s’accroitre de jour en jour. « C’est pourquoi, dans le cadre de la compétition dénommée HACKATHON, consubstantielle aux JSTIM, j’ai décidé de récompenser par un prix la meilleure production. Cette décision vise à inciter et soutenir ceux de nos jeunes qui œuvrent inlassablement dans l’univers de la création et de l’innovation technologique », souligne le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané.

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