(Lire les préoccupations et inquiétudes d’un citoyen)
A UNE SEMAINE DE LA RENTREE ACADEMIQUE, AUCUN ENSEIGNANT RECRUTE POUR LES UNIVERSITES PUBLIQUES
Le gouvernement de la rupture est-il hostile à la formation des cadres de demain au profit du Bénin ?
Malgré les nombreuses réformes opérées dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique par le régime de la rupture du Président TALON, les universités publiques sont toujours mal loties. Elles souffrent de tout à savoir :
– manque criard d’enseignants pour encadrer convenablement les étudiants ;
– manque criard de salles de cours pour accueillir les effectifs croissant d’étudiants ;
– manque criard de laboratoires de recherches et de laboratoires spécialisés pour faciliter les travaux pratiques et les travaux dirigés;
– manque criard de centres de documentation dans les différentes entités des universités publiques ;
– instabilité criarde de la connexion internet au niveau des campus qui en disposent.
Dans le même temps, les besoins en formation de nouveaux étudiants augmentent considérablement dans le pays. Alors que l’Etat ne fait rien pour soutenir les universités privées, il ne fait également rien dans les universités publiques qui manquent de tout.
Depuis le démarrage en 2016 avec les réformes, les effets d’annonce, voilà déjà 4 ans, qu’aucun Enseignant n’a été recruté au profit des quatre (4) universités publiques du Bénin.
Cette situation a été maintes fois dénoncée par les syndicats des enseignants de l’enseignement supérieur chaque année, mais aucune solution idoine n’est apportée à leur préoccupation.
Avec les effectifs pléthoriques dans les amphithéâtres, les universitaires ont crié sur tous les toits, qu’il faille recruter les docteurs formés qui attendent pour combler le vide du manque d’enseignants dans les universités publiques. Mais le gouvernement de la rupture avance des arguments fallacieux pour ne pas répondre favorablement à ce problème réel de l’heure.
Depuis la prise du Décret N° 2022-150 du 02 mars 2022 définissant les modalités d’organisation de l’inscription au fichier national des aspirants à l’enseignement supérieur, jusqu’à l’ouverture et la fermeture de la plateforme des inscriptions sur ledit fichier national, en juillet 2023, tout le monde croyait déjà que le bout du tunnel est enfin là. Mais à l’arrivée, aucun enseignant n’est recruté pour le compte des universités en ce début de la rentrée académique 2023-2024. Au regard de ce qui précède, quelques interrogations viennent à l’esprit :
– que fait réellement la Ministre Eléonore YAYI au profit des universités publiques ?
– que fait réellement le Conseil National de l’Education (CNE) au profit du système éducatif béninois ?
– le gouvernement de la rupture du Président Patrice TALON a-t-il choisi délibérément de ne rien faire au profit des universités publiques ?
– le gouvernement de la rupture a-t-il choisi de ruiner de façon méthodique les efforts des universitaires ?
– le gouvernement de la rupture est-il hostile à la formation des cadres de demain au profit du Bénin ?
VOICI QUELQUES REFORMES SANS RESULTATS CONCERNANT LE RECRUTEMENT D’ENSEIGNANTS AU PROFIT DES UNIVERSITES PUBLIQUES
a- la signature de la lettre N°5381/MESRS/DC/SGM/DAF/SA du 22 décembre 2017 au sujet de la ‘’Nouvelle procédure de recrutement du personnel enseignant dans les universités nationales du Bénin’’
b- la prise du Décret N°2018 -395 du 29 Août 218 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil National de l’Éducation et installation des membres du Conseil National de l’Education (CNE) ;
c- la prise du Décret N° 2021-378 du 14 juillet 2021 portant statuts particuliers des corps des personnels enseignants des universités publiques au Bénin, suite au séminaire du samedi 10 juillet 2021 ;
d- la prise du Décret N° 2021-379 du 14 juillet 2021 portant statuts types des universités nationales en Républiques du Bénin, suite au séminaire du samedi 10 juillet 2021 ;
e- la prise d’un nouveau Décret portant Statuts particuliers des personnels hospitalo-universitaires (PHU) ;
f- la prise du Décret N° 2022-149 du 02 mars 2022 portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Organe National de Contrôle et d’Ethique dans l’Enseignement Supérieur(ONC). Cet organe est prévu à l’article 84 du Décret N° 2021-378 du 14 juillet 2021 portant statuts particuliers des corps des personnels enseignants des universités publiques au Bénin ;
g- la prise du Décret N° 2022-150 du 02 mars 2022 définissant les modalités d’organisation de l’inscription au fichier national des aspirants à l’enseignement supérieur;
h-la prise du Décret N° 2022-121 du 23 février portant approbation des statuts des centres hospitaliers universitaires ;
j- la prise du Décret N° 2023-021 du 25 janvier 2023 portant AOF de la Délégation générale au contrôle et à l’Ethique dans l’enseignement supérieur ;
k–la prise du Décret N°2033-411 du 26 juillet 2023 portant attributions, organisation et fonctionnement du Conseil national de l’Education.
Tout ceci à l’arrivée, n’a rien produit comme résultat tangible.
Par Prence KOFFI