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Politique nationale: Yayi privé de gardes du corps ?

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Des informations faisant état d’un retrait des gardes de corps de l’ancien Président de la République, Thomas Boni Yayi, circulent depuis quelques jours et suscitent interrogations et réactions dans le paysage politique béninois. À ce stade, aucune communication officielle n’est venue confirmer ou infirmer ces allégations, mais plusieurs acteurs publics appellent à des clarifications afin d’éclairer l’opinion.

Selon les éléments rapportés, les agents assurant la sécurité rapprochée de l’ancien Chef de l’État auraient été rappelés pour un contrôle administratif et ne seraient pas encore retournés à leurs postes habituels. Une situation qui, si elle se confirmait, poserait la question du respect du statut et des avantages reconnus aux anciens Présidents de la République par la loi.

Le parti Les Démocrates, par la voix de son secrétaire national à la communication, Guy Mitokpè, a été l’un des premiers à attirer l’attention sur le sujet, évoquant la nécessité pour les autorités compétentes de s’exprimer afin d’éviter toute spéculation. Sans conclure hâtivement, il a insisté sur l’importance de la transparence dans un contexte politique sensible.

Dans le même esprit, l’homme politique Daniel Edah a, dans une déclaration publique, indiqué avoir pris connaissance de ces informations avec préoccupation. Il estime que, si les faits étaient avérés, ils soulèveraient des interrogations légitimes sur le respect des droits et du statut dus aux anciens Chefs de l’État. Appelant à l’apaisement, il a invité le gouvernement à apporter « sans délai des clarifications publiques sur les faits rapportés, leurs motivations et leur fondement juridique ».

De son côté, l’ancien ministre de la Justice, Valentin Djènontin-Agossou, s’est également exprimé sur la question, notamment à travers une analyse publiée sur sa page Facebook. Se fondant sur la loi n°2009-18 du 15 juillet 2009 portant pension et autres avantages aux anciens Présidents de la République, il rappelle que cette législation prévoit, entre autres, une protection sécuritaire assurée par l’État. Son intervention se veut avant tout juridique et institutionnelle, sans prise de position partisane, appelant au respect strict des textes en vigueur.

Dans un contexte marqué par des enjeux électoraux et sécuritaires, plusieurs observateurs estiment qu’une clarification officielle permettrait de dissiper les inquiétudes et de préserver la sérénité du débat public. En attendant une communication des autorités compétentes, le sujet continue d’alimenter discussions et analyses, tant au sein de la classe politique que dans l’opinion nationale.

Th.A.

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