Finie la démocratie née de la Conférence nationale. Les nostalgiques devront se résoudre à accepter le nouveau concept de la démocratie que prône Patrice Talon, la démocratie du développement et du bien-être des citoyens. Mardi 23 décembre 2025, lors de son discours sur l’état de la Nation, il a réitéré son modèle de démocratie que d’aucuns assimilent à la liquidation des acquis de la Conférence nationale de 1990. Mais, Patrice Talon n’en rougit pas, il assume. « Nous pensions que les acquis de la Conférence nationale suffiraient pour induire la bonne gouvernance et produire le développement, quelles que soient l’organisation et les règles de la compétition politique.
Hélas non ! » laisse-t-il entendre, justifiant le besoin de rompre avec cette démocratie, « prétexte de pagaille, de corruption et d’impunité ». La refonte du système était donc, à ses dires, nécessaire pour rompre avec ses tares. « …j’ai la conviction que les différentes réformes que nous avons opérées depuis, qu’il s’agisse de celles intervenues en 2018, 2019, 2024 jusqu’à la toute dernière datant d’un mois à peine, nous permettront véritablement et définitivement de mettre la démocratie au service du développement de nos concitoyens et non au service exclusif des acteurs politiques » souligne le chef de l’Etat. Pour Patrice Talon, la démocratie se définit essentiellement au Bénin, comme un facteur de développement et de promotion du bien-être citoyen. Ce choix de démocratie de développement opéré, il se demande pourquoi on devrait en rougir et vouloir d’une démocratie à l’occidental? « Si tel est l’état des lieux en ce qui concerne notre modèle de démocratie désormais au Bénin, pourquoi devrions-nous en rougir parce qu’il n’est pas la copie conforme de ce qui se fait ailleurs ? Pourquoi ? Mais le Bénin est-il la copie conforme d’un autre pays dans le monde ? Mais non ! Nous sommes désormais une grande Nation qui se construit jour après jour, et notre modèle socio-politique est en pleine mutation pour assoir et renforcer notre dynamique de développement» a-t-il laissé entendre.
B.H
