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Réactions de l’Onu et de la Cedeao en faveur du consensus national au Bénin: Talon toujours droit dans ses bottes

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L’Organisation des Nations Unies (Onu) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont pris position suite à la tentative de coup d’État qui a eu lieu au Bénin le 7 décembre 2025. La Cedeao a dénoncé l’utilisation de la force et a annoncé la mobilisation de sa force régionale en attente pour rétablir l’ordre constitutionnel. De son côté, le Secrétariat général de l’Onu, par l’intermédiaire de son représentant pour l’Afrique de l’Ouest, a réaffirmé son opposition à toute prise de pouvoir non constitutionnelle. En parallèle, les instances internationales ont lié la stabilité du pays à l’instauration d’un consensus national.

Dans ce cadre, l’Onu a interpellé les autorités béninoises sur le manque d’inclusivité des réformes électorales, soulignant que l’exclusion de certaines composantes de l’opposition est un facteur de tension à l’approche des élections générales de 2026. Cette position rejoint les demandes du parti Les Démocrates et d’autres partis d’opposition qui exigent une révision du code électoral et la libération de personnalités politiques. Seulement, face à ces demandes, le Président Patrice Talon a maintenu sa vision politique. Puisque lors de ses interventions publiques après les événements du 7 décembre, le chef de l’État a déclaré que la situation sécuritaire était maîtrisée et que l’action du gouvernement se poursuivait. Il a réaffirmé son intention de ne pas se représenter pour un troisième mandat en 2026, tout en insistant sur l’importance de préserver les réformes mises en place depuis dix ans. Sur le plan institutionnel, la Cour constitutionnelle a confirmé le rejet des candidatures de l’opposition pour le prochain scrutin présidentiel, invoquant des dossiers incomplets selon les exigences du code électoral. Le pouvoir exécutif rejette les accusations de dérive autoritaire et met en avant la solidité des institutions républicaines pour justifier le maintien du cadre législatif actuel. Mieux, la présidence souligne que la priorité reste la sécurité nationale et la continuité des projets de développement, écartant pour l’instant toute modification des textes électoraux avant les échéances de 2026. « Je souhaite faire une analyse sociologique de ce coup de force. Je n’en fais aucune analyse politique », a-t-il d’ailleurs déclaré lors de cet entretien avec la presse. En d’autres termes, le Chef de l’État ne veut pas reconnaître de situation critique liée à sa gestion politique. Dans ce contexte, il n’est donc plus pertinent de rappeler que Patrice Talon ne se conformera pas aux recommandations de ces organismes internationaux. Jusqu’à preuve du contraire.

 

M.M

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