Tribune – “Nous refusons de replonger dans les ombres du passé”
Les événements récents liés au coup d’État avorté au Bénin ont réveillé en moi une profonde indignation. Ils ravivent des souvenirs que notre nation croyait définitivement derrière elle. Des souvenirs sombres, ceux d’une époque où l’incertitude politique, les ruptures brutales et les ambitions personnelles primaient sur l’intérêt général.
Il est essentiel de le rappeler avec force : depuis l’accession au pouvoir du général Mathieu Kérékou et surtout depuis la Conférence nationale de 1990, notre pays s’est engagé sur la voie d’une stabilité démocratique exemplaire, fondée sur l’alternance pacifique et le respect des institutions.
Pendant plus de trois décennies, cette stabilité a été notre fierté, notre signature, notre héritage commun.
Revenir aujourd’hui à des tentatives de déstabilisation, c’est piétiner ce que des générations entières ont construit avec patience, courage et sacrifices. C’est vouloir ramener le Bénin à des heures que personne ne souhaite revivre.
Un rappel nécessaire : les réformes ne sont jamais confortables, mais elles sont indispensables
Il est également important de rappeler que, depuis son accession au pouvoir, le président Patrice Talon n’a pas seulement engagé des réformes institutionnelles et structurelles.
Il a profondément transformé le visage du Bénin par des actions concrètes, visibles, tangibles.
Sous son impulsion, notre pays a connu une modernisation accélérée :
– des routes et axes stratégiques entièrement reconstruits,
– des infrastructures sanitaires et scolaires rénovées ou créées,
– des équipements administratifs modernisés,
– des projets urbains ambitieux qui redonnent fierté et attractivité à nos villes,
– une amélioration notable de l’accès à l’eau potable et à l’énergie,
– et une volonté affirmée de hisser le Bénin au rang des nations africaines les plus structurées.
Ces avancées ne sont pas des slogans : elles se voient, elles se touchent, elles se vivent.
Elles témoignent d’une vision qui dépasse les intérêts partisans et s’inscrit dans le temps long.
Oui, les réformes engagées ont été sensibles. Oui, elles ont parfois dérangé.
Mais elles ont été menées avec la conviction que le Bénin mérite mieux que la stagnation, mieux que les compromis faciles, mieux que les systèmes qui, pendant des décennies, ont freiné notre développement.
C’est pourquoi, malgré les imperfections inhérentes à toute gouvernance humaine, je lui apporte mon soutien total.
Parce que l’œuvre accomplie est réelle.
Parce que la trajectoire engagée est claire.
Parce que la stabilité du pays doit primer sur les ambitions clandestines et les calculs de l’ombre.
Appel à l’apaisement, à la responsabilité et à la loyauté
J’ai confiance en l’intelligence politique du président pour rechercher l’apaisement, pour tendre la main lorsque cela est nécessaire, et pour préserver l’unité nationale.
Le Bénin mérite de retrouver sa sérénité, son souffle, sa stabilité.
Il mérite que le mandat en cours s’achève dans la tranquillité, la dignité et la beauté.
J’en appelle également à ceux qui, dans l’ombre ou dans la lumière, se disent amis, alliés, compagnons de route.
Les faux soutiens, les fidélités à géométrie variable, les calculs opportunistes n’ont jamais construit une nation.
C’est maintenant, plus que jamais, que la loyauté doit s’exprimer.
C’est maintenant que chacun doit choisir le camp de la République, de la paix et de la continuité institutionnelle.
Conclusion : le Bénin vaut mieux que les retours en arrière
Notre pays a trop avancé pour accepter de reculer.
Trop construit pour accepter d’être détruit.
Trop mûri pour retomber dans les pièges du passé.
Le Bénin doit rester debout.
Et nous devons, collectivement, refuser que l’histoire se répète.
Michel Amoussou
Opérateur économique franco-béninois résidant en France
Président de l’UNJP
