Le député démissionnaire du parti Les Démocrates, Léon Basile Ahossi invitait, sur Crystal News le chef de l’Etat à ne pas promulguer la loi du 14 novembre 2025, révisant et complétant la Constitution du 11 décembre 2025, après que ladite loi soit déclarée conforme à la Constitution. Bien qu’il trouve que la révision en soi de la Constitution n’est pas une mauvaise chose, l’élu de la 17ᵉ circonscription électorale critique les dispositions phares du nouveau texte telles que l’adoption d’un Sénat, l’instauration de la trêve politique et le passage au septennat. Mieux, il dénonce les conditions d’adoption du texte, pointant notamment les coupures d’électricité survenues durant la séance parlementaire. Peine perdue.
Ce mercredi 17 décembre 2025, le Conseil des ministres a annoncé la promulgation de la loi révisant et complétant la Constitution. Ce qui acte donc désormais l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution et donc des dispositions à polémiques. En tant que vieux routier de la politique béninoise, Léon Basile Ahossi devrait se rendre à l’évidence que demander qu’une telle loi ne soit pas promulguée, après qu’elle soit déclarée conforme à la Constitution relève plus d’un vœu pieux que du réalisme politique. Certes, ce n’est pas une loi portée par le gouvernement. Mais comment imaginer qu’un tel projet de révision constitutionnelle d’une telle ampleur ne reçoive pas l’onction de l’exécutif avant d’atterrir sur la table des députés ? C’est quand même les mandats du président, des députés, des élus communaux qui passent à 7 ans, alors que ceux-ci ont déposé des dossiers pour un mandat de 5 ans. C’est quand même un Sénat dont est d’office membre l’actuel chef de l’Etat, dès qu’il va déposer le tablier après l’élection de son successeur en avril 2026. A moins donc que le député Ahossi ne veuille montrer qu’il n’a pas voté pour cette révision de la Constitution, il devrait savoir que son exhortation n’allait produire aucun effet.
B.H
