Togodo, village voisin de Mékô et Aïdo, vit aujourd’hui une situation critique qui menace la dignité et la survie même de sa population. Alors que l’eau est l’un des besoins les plus fondamentaux de l’être humain, les habitants ne disposent d’aucune source d’eau potable. Femmes, enfants et jeunes parcourent chaque jour de longues distances pour trouver un peu d’eau. Une souffrance silencieuse, qui dure depuis des années, mais qui devient aujourd’hui insoutenable.
Un fleuve détruit par le dragage
Le fleuve qui borde Togodo, autrefois source de vie, est désormais presque perdu. D’après les habitants, des bateaux envoyés à Mékô pour le dragage du sable ont profondément dégradé le cours d’eau.
Le fleuve est maintenant rempli d’argile et de boue, rendant toute activité impossible.
Conséquences directes :
La pêche a disparu, les poissons n’y vivent plus.
Les pirogues ne circulent plus, bloquant tout déplacement.
L’économie locale s’effondre, faute d’activités.
Le fleuve, qui était le cœur du village, est devenu une barrière.
Une population abandonnée
À Togodo, la vie repose sur l’eau et le fleuve. Aujourd’hui, la population est prise entre soif, pauvreté et isolement.
Pendant que d’autres localités voisines bénéficient d’équipements ou de suivis, Togodo semble oublié de toutes les autorités.
Un appel urgent à l’État et aux autorités locales
Les habitants de Togodo lancent un cri d’alarme. Ils demandent :
La mise en place urgente d’un système d’accès à l’eau potable
La restauration du fleuve et la régulation des travaux de dragage
Un soutien immédiat pour relancer la pêche et les activités locales
« Nous souffrons. Nous manquons d’eau. Nous avons besoin d’aide », témoignent les habitants.
L’eau est un droit fondamental. À Togodo, elle est devenue un combat.
Il est temps d’écouter Togodo. Il est temps d’agir.
Par Dossou Serge Beynaud
