Le 7 décembre 2025 sera un jour mémorable, symbolisant la maturité inattendue des relations entre le Bénin et le Nigéria. La tentative de coup d’État contre le Président Patrice Talon a été non seulement contrecarrée, mais son échec rapide est directement attribuable à une intervention coordonnée et efficace d’Abuja, illustrant de manière patente le concept de bon voisinage et de sécurité collective.
Ce dimanche était unique ! Alors que les Béninois se préparent pour les élections générales de 2026, le pays se réveille dans une tentative d’un coup d’État militaire inattendu. Dans la manœuvre, un groupe de militaires a annoncé à la télévision nationale le renversement du pouvoir de Patrice Talon, créant l’illusion de la fin de la Rupture. En plongeant le pays dans l’embarras, ces militaires ont rapidement été maîtrisés par les forces armées fidèles à la république. Grâce à des combats intenses, les loyalistes béninois ont réussi à prendre le dessus sur ces assaillants, mettant ainsi un terme à cette initiative de coup de force que le pays n’avait pas connu depuis 1972. Alors que les rumeurs d’interventions extérieures en faveur des forces armées béninoises se répandent, les réactions des autorités nigérianes et béninoises ont confirmé l’aide du géant de l’Est dans cet échec. Le rôle du Nigéria a été crucial et déterminant, allant au-delà de la simple condamnation diplomatique pour se traduire par une action concrète et efficace sur le terrain. L’efficacité de l’intervention nigériane par des frappes ciblées et un soutien militaire accru est un indicateur de la solidité nouvelle et pragmatique des relations bilatérales. Ce qui est le plus frappant, c’est que la réaction rapide de ce pays a été possible sans procédures protocolaires complexes. Cela témoigne de l’existence de canaux de communication directs, fluides et non bureaucratiques entre les hautes sphères sécuritaires et politiques des deux pays. Cette capacité à contourner les délais habituels en cas d’urgence est la preuve la plus palpable du renforcement des relations entre les deux nations, où la confiance mutuelle a surpassé les anciennes méfiances. L’intervention elle-même est la matérialisation d’un bon voisinage qui place l’intérêt de la stabilité régionale au-dessus des considérations protocolaires. En tant que puissance régionale, le Nigéria a clairement signalé que la stabilité du Bénin est un intérêt stratégique direct, s’inscrivant dans une nouvelle politique de sécurité collective. En agissant comme garant de la stabilité béninoise, le Nigéria a non seulement protégé l’ordre démocratique, mais a également renforcé de manière irréversible les liens bilatéraux, transformant un partenariat de voisinage souvent conflictuel en un axe de coopération sécuritaire privilégié et fiable. Cette maturité de leur partenariat, illustrée par une coopération efficace et rapide face aux menaces, pose les bases d’une intégration sécuritaire régionale plus profonde. Après avoir longtemps été en conflit avec ce voisin autrefois dirigé par Muhammadu Buhari, Patrice Talon a immédiatement resserré les liens dès l’arrivée de Bola Tinubu. Si beaucoup pensaient que ce rapprochement n’était qu’une coïncidence, le rôle prépondérant du Nigéria dans l’échec de ce coup de force prouve indéniablement que ces deux voisins sont désormais plus solidaires que jamais.
J.G
