Une récente enquête menée par Phoenix-pHD Bénin sur les pratiques médiatiques révèle une transformation profonde du paysage de la consommation au Bénin. Le numérique s’impose comme le canal dominant, reléguant progressivement les médias traditionnels à des rôles plus ciblés. Télé, radio, digital, affichage… Où les Béninois regardent-ils vraiment ? Faut-il encore investir dans les médias traditionnels ?
Le digital, roi incontesté des écrans
Téléphones à la main, les Béninois, en particulier les 23 à 35 ans, s’informent, se divertissent et interagissent désormais en ligne. Réseaux sociaux, sites d’actualité, plateformes de streaming : le numérique n’est plus un canal complémentaire, c’est le média principal. Cette génération connectée privilégie des contenus rapides, personnalisés et interactifs, zappant plus vite qu’elle ne regarde.
Les rediffusions sur YouTube, les extraits viraux sur TikTok ou les débats repris sur Facebook témoignent de cette mutation. Le digital grignote du terrain, même sur les bastions traditionnels comme la radio et la télévision.
Télévision et radio : des piliers qui tiennent bon
Malgré la montée du numérique, la télévision et la radio conservent une audience fidèle. La télévision reste incontournable pour l’actualité et les événements majeurs, avec Bénin TV, A+ Bénin et Canal+ Sport en tête des préférences. Le “prime time” de 20h à 22h demeure sacré, surtout pour les programmes sportifs et informatifs.
La radio, quant à elle, séduit par sa proximité et sa diversité. Radio Bénin, Alafia et RFI dominent les ondes, notamment aux heures de pointe (6h–8h et 20h–22h). Les actualités arrivent en tête des contenus les plus suivis, suivies par la musique, les débats et les programmes éducatifs. Ce média conserve sa réputation de fiabilité et son rôle dans le traitement en direct des événements.
L’affichage : doit-on encore y investir
Autrefois star des grandes villes, l’affichage publicitaire peine à rivaliser. Certes, les panneaux sont encore visibles, mais sont-ils encore vus ? Dans un paysage saturé de messages, entre deux notifications et un scroll infini, l’œil du consommateur est ailleurs.
Les marques investissent parfois des millions pour quelques mètres carrés de visibilité éphémère, pendant que leurs cibles passent plus de 5 heures par jour sur leur smartphone. Ce constat soulève une question stratégique : faut-il encore investir dans l’affichage au Bénin ?
Oui, à condition de bien préciser la cible. Le rapport d’enquête indique que l’OOH est particulièrement impactant dans les régions de l’Atlantique, du Littoral et de l’Ouémé.
Le digital s’impose aujourd’hui comme le principal canal médiatique au Bénin, devant la radio et la télévision. Néanmoins, l’affichage conserve un fort potentiel et peut, selon le type de campagne et le lieu de diffusion, devenir le média le plus performant.
Source : Phoenix PhD
