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Campagne 16 jours d’activisme contre les Vbg: L’INF appelle à l’union contre les violences numériques

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Vent debout contre les violences faites aux femmes et aux filles, l’Institut National de la Femme a procédé, Mardi 25 novembre 2025 à Cotonou, au lancement de la Campagne 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Etaient présents, les partenaires au développement, ministres de la République, Ongs et autorités morales.

«Tous unis pour mettre fin à la violence numérique à l’égard des femmes et des filles ». C’est le thème de l’édition 2025 de la Campagne 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre (Vbg). Ainsi, du 25 novembre au 12 décembre 2025, l’Institut National de la Femme (INF) mènera des actions de communication de grande ampleur via les réseaux sociaux pour sensibiliser, informer et protéger. Des radios communautaires diffuseront des émissions interactives pour toucher toutes les couches sociales, des Zémidjans et tricycles porteront le même message dans les 12 départements du Bénin. Au siège de l’INF, des séances d’initiation à la self-défense seront organisées pour renforcer l’autonomie physique des femmes et des filles.

Dans son mot de bienvenue, la Secrétaire exécutive de l’INF, Flore Djinou a laissé entendre qu’avec les nouvelles technologies, les violences faites aux femmes et aux filles ont changé de terrain. Les insultes, le harcèlement, la cyberintimidation, le doxxing, les chantages sexuels, le body shaming sont les nouveaux visages de violence qui détruisent, isolent et parfois tuent les femmes et les filles.

Pour la représentante de l’Ambassade du Canada, chef de file des PTF Genre, Evelyne Dabiré, le thème choisi nous interpelle tous car l’espace numérique est devenu l’un des environnements les plus agressifs et non régulés. Qu’elle soit sextorsion ou cyberintimidation, la violence en ligne érode la confiance, mine la participation massive, d’où la nécessité d’agir pour transformer les espaces numériques en lieu de sécurité pour les femmes et les filles, a-t-elle souhaité.

Représentant le Systèmes des Nations Unies, Dr Richmond Tiemoko a rappelé que 245 millions de filles âgées de 15 ans et plus subissent des violences dans le monde. 60% des femmes ont au moins subi une fois une violence en ligne. Il appelle à une tolérance zéro à l’égard des violences en ligne.

Ministre du numérique et de la digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou a souligné que pour beaucoup d’adolescentes, la première violence est en ligne. 99% des deepfakes pornographiques concernent les femmes. Elle appelle donc à l’action pour éviter que le cyber espace devienne la zone grise d’impunité.

Son collègue des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé, a souligné que des efforts ont été faits, grâce à une volonté politique au plus haut niveau, pour réduire le fléau. Mais il reste du chemin pour en finir avec les violences qui sont sournoisement installées dans nos sociétés.

Dans son discours de lancement, la Présidente de l’INF, Huguette Bokpè Gnacadja voit les Vbg numériques comme un obstacle économique. A ses dires, à force de subir le harcèlement en ligne, les contenus insultant, les femmes limitent leur présence sur le net, ce qui réduit la rentabilité des femmes entrepreneures qui se voient ensuite refuser des accès au financement. Il faut, à ses dires, une éducation numérique pour former les femmes à la sécurité en ligne, à savoir bloquer une personne qui les insulte.

B.H

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