(Des langues se délient)
La Police Républicaine a mené une opération de grande envergure qui a abouti au démantèlement d’un réseau criminel bien organisé opérant dans la région de Zogbodomey. Si l’escroquerie aux « faux féticheurs » promettant argent facile et richesses est un fléau connu au Bénin, des témoignages révèlent que ce réseau utilise aussi une tactique plus insidieuse, ciblant des voyageurs innocents.
Le modus operandi des criminels implique aussi de faux chauffeurs de taxi-auto. Ces individus proposent leurs services à des passagers cherchant à se rendre dans des villes comme Bohicon. Après avoir pris en charge leurs victimes, l’itinéraire change une fois arrivés à Zogbodomey. En effet, arrivés dans la commune de Zogbodomey, les faux chauffeurs de taxi promettent aux passagers de prendre une « déviation » soi-disant pour une arrivée rapide à destination. C’est à ce moment, loin des regards sur les routes principales, que les voyageurs sont dépouillés de leurs biens et séquestrés pour être décapités.
L’horreur révélée : breuvages toxiques et violences fatales
Ce mode opératoire n’est malheureusement pas nouveau. Dans le passé, le témoignage glaçant d’une dame qui a réussi à s’en sortir vivante après avoir été la victime de ces malfrats avait déjà circulé sur les réseaux sociaux. Elle était en compagnie d’autres victimes et son récit avait été un premier signal d’alarme pour la population. Le calvaire a été confirmé par un autre passager (témoignage Matin Libre). Une fois arrivés dans une zone assimilable à une forêt isolée, les agresseurs forçaient les victimes à boire un breuvage mystérieux. Celles qui refusaient étaient violemment assommées de coups. Le témoin affirme que ce liquide était toxique : ceux qui le buvaient perdaient immédiatement connaissance. Le but ultime de ces actes serait d’acheminer les corps vers un lieu macabre pour la décapitation. Le même témoin a décrit le lieu de séquestration comme étant l’« horreur absolue », où des membres du corps humain jonchaient le sol et dégageait une odeur insoutenable. Selon son recit, les assaillants étaient nombreux dans cette grande brousse, chacun avec une arme à la main. Il raconte avoir eu la vie sauve car l’un des malfaiteurs visiblement leur supérieur a affirmé le connaître .
Les criminels courent toujours : poursuite et appel à la vigilance
Malgré le démantèlement du réseau et l’arrestation de certains complices, l’alerte la plus sérieuse demeure : plusieurs malfrats clés de ce réseau sont toujours dans la nature. Dans les taxis-autos notamment cherchant des victimes. Qui sont les commanditaires de ces crimes ? A qui vont ces organes humains ? Qui sont les potentiels acheteurs ? Les recherches doivent se poursuivre activement, car le danger est permanent.
Mike MAHOUNA