Au parti d’opposition Les Démocrates (LD), les motifs de démission tournent autour de l’injustice subie par Eric Houndété, le profil idéal pour porter les couleurs du parti à la présidentielle de 2026, selon les démissionnaires. Même si à cela s’ajoutent d’autres causes comme le régionalisme, le paternalisme, le clanisme, la désignation de Me Renaud Agbodjo comme candidat du parti, en lieu et place de l’actuel 1er vice-président, est l’élément essentiel. Hier, jeudi 6 novembre 2025, le nouveau démissionnaire Chabi-Barka Bekourou Nadjihb est aussi allé sur cette même piste. Pour lui, Eric Houndété est le meilleur candidat pour réconcilier les Béninois, que ce soit au niveau de la mouvance que de l’opposition. Il fait l’unanimité surtout à la mouvance parce que c’est un homme pondéré, a-t-il laissé entendre. Avant lui, la députée démissionnaire Chantal Adjovi a laissé entendre qu’ils (les députés démissionnaires) ont fini par comprendre Michel Sodjinou, son collègue démissionnaire par qui la crise est arrivée pour avoir retiré sa fiche de parrainage, justement parce que ce n’est pas Eric Houndété qui a été désigné candidat du parti.  « On n’était pas d’accord avec Michel Sodjinou. Mais en cherchant pourquoi il a fait cela, on a fini par comprendre. Celui qui s’est sacrifié pour le parti depuis des années, maintenant que l’heure a sonné, on ne lui a plus donné la place qu’il mérite. Même en voulant tuer un coq, on lui donne de l’eau. On peut l’amadouer un peu. Mais au lieu de cela, on s’est imposé à lui par le choix d’une autre personne. Ça peut faire mal à n’importe qui » a justifié Chantal Adjovi. « Nous combattons une injustice dans le parti. Nous ne pouvons pas continuer dans le désordre. Nous voulons ouvrir les yeux aux autres » renchérit l’autre député démissionnaire Constant Nahum.

De tout ceci, une question revient. En serait-on là si le duo du parti n’avait pas été recalé pour la présidentielle de 2026 ? En cela, on a presque envie de ne pas trouver tort à Michel Sodjinou, si tant est qu’il a retiré son parrainage, sans aucune pression et sans rien attendre en retour, juste par solidarité à Eric Houndété. Parce que quand, il portait seul ce fardeau d’être estampillé comme celui par qui l’espoir de millions de Béninois a été ruiné en un seul acte, les autres qui, aujourd’hui, se posent en défenseur d’Eric Houndété, n’avaient levé le moindre doigt. Aucun d’eux n’avait levé la voix pour condamner le choix porté par le parti sur Me Renaud Agbodjo. Pire, Eric Houndété pour qui ils réclament aujourd’hui justice, trop tard, n’a pas lui démissionné du parti. Il reste, pour l’heure le 1er vice-président. Tout ceci laisse penser que les vraies raisons sont peut-être ailleurs. Et c’est la députée Chantal Yayi qui a peut-être donné une piste. « On a quitté le parti Les Démocrates pour aller aux législatives. Voilà qu’on nous empêche d’aller à la présidentielle. Qu’en sera-t-il des législatives ? Moi, je ne veux pas faire seulement 3 ans au Parlement. C’est comme une promenade. Je dois aller encore au Parlement. C’est pourquoi j’ai démissionné pour me mettre à l’écart et voir ce qui va se passer » a dit l’élue de la 16e circonscription électorale. Tout le reste alors ne serait que subterfuges ?

M.M

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