Le Conseil économique et social (Ces) a ouvert ce lundi 3 novembre 2025, à son siège à Cotonou, les travaux de sa cinquième session extraordinaire. Convoquée pour une durée de quinze jours, du 3 au 17 novembre, cette session réunit l’ensemble des conseillers, sous la présidence du vice-président du Conseil, en présence de la représentante de la directrice des relations avec les institutions, représentant à son tour le garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation.
Dans son allocution d’ouverture, le président de séance a salué l’engagement et la disponibilité des conseillers, venus nombreux. Il a rappelé que cette session vise à évaluer les activités déjà réalisées et à finaliser plusieurs travaux en cours.
Adoption de rapports et examen du projet de loi de finances
Les conseillers examineront et adopteront le rapport de synthèse sur les lois relatives aux infractions commises à raison du sexe et à la santé sexuelle et de la reproduction. Le compte rendu et le procès-verbal de la deuxième session ordinaire seront également validés, de même que les rapports issus de la troisième session extraordinaire des conseils départementaux du Ces pour l’année 2025.
Parmi les dossiers prioritaires figure le rapport assorti d’avis sur le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. L’examen de ce document, entamé lors de la session précédente, sera finalisé afin de transmettre l’avis du Conseil au chef de l’État.
Des travaux d’autosaisine et de nouvelles thématiques
Le Conseil procédera aussi à la validation de plusieurs rapports d’autosaisine. À cette occasion, le ministre de la Décentralisation et de la gouvernance locale présentera une communication sur la gestion des conflits agro-pastoraux par les comités multi-acteurs de concertation pour la cohésion sociale.
Quatre nouveaux sujets d’autosaisine seront étudiés au cours de cette session: l’impact des interventions des partenaires techniques et financiers sur le développement du Bénin, la consommation d’alcool frelaté et les stratégies de lutte, la nécessité de repenser les modèles coopératifs dans le secteur agricole, et enfin, la compétitivité des coopératives artisanales. Ces thématiques illustrent la volonté du Ces d’apporter sa contribution à la réflexion nationale sur les défis économiques et sociaux du pays.
Un contexte national marqué par des défis politiques
Cette cinquième session extraordinaire s’ouvre dans un contexte de grands enjeux politiques, à la veille de nouvelles échéances électorales. Le président du Conseil a appelé à la vigilance et à la responsabilité collective, insistant sur la nécessité de préserver la stabilité et la cohésion sociale.
« Le dialogue social n’est pas une option, mais une nécessité», a-t-il affirmé, soulignant que le Ces doit rester un espace de concertation et de raison, là où s’expriment parfois divergence et tension.
Un Conseil plus visible et plus performant
Huit mois après le début de son mandat, le président du Conseil s’est félicité des progrès enregistrés. Il a estimé que l’institution est désormais « plus visible, plus impactante et plus performante ». Il a invité les conseillers à poursuivre dans la même dynamique, avec ouverture, patriotisme et esprit de collaboration.
« La richesse de vos compétences et la diversité de vos expériences sont des atouts précieux pour la réussite de notre projet national », a-t-il déclaré.
Un message d’espoir et de persévérance
Pour conclure son discours, le président a cité un proverbe africain plein de sagesse : « Même l’arbre le plus grand a commencé comme une petite crêpe ». Une métaphore qui, selon lui, illustre la patience et la persévérance nécessaires pour construire durablement. Sur ces mots empreints d’optimisme, il a déclaré ouverts les travaux de la cinquième session extraordinaire du Conseil économique et social pour le compte de l’année 2025, avant de souhaiter des délibérations fructueuses et des conclusions à la hauteur des attentes du peuple béninois.
Thomas AZANMASSO
