La question de l’héritage familiale est retourné à l’endroit et à l’envers à la faveur d’une mise en scène savamment orchestrée par la metteuse en scène Sylvia Bareros. Samedi 25 octobre 2025 sur la scène de l’une des grandes sallles de spectacle de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), six(06) comédiens, entraînés à la suite d’une résidence d’écriture dramatique, ont pris d’assaut la scène pour interpréter l’un des meilleurs textes retenus à l’occasion. Au coeur de la trame déroulée, l’épineuse question de l’héritage familial qui réveille le plus souvent les vieux démons qui ont nom, l’avidité, l’orgueil exacerbé, l’avarice, la trahison qui débouche sur une chaleureuse tragédie.
Pour commencer l’ensemble de la scène est ramassé à travers un conte déroulé par le talentueux comédien Nicolas Houénou de Dravo. Lequel conte affiche dans son dénouement que l’orgueil, l’avarice, le narcissisme et autres sont les maîtres mots de la destruction massive du tissu familial surtout lorsqu’ils prennent place dans les débats autour de l’héritage.
À la suite donc de ce conte qui a fait faire une légère procession au public venu prendre part au spectacle, pour l’entrainer dans la salle où doit se dérouler le spectacle à proprement parler, une scénographie sobre mais très symbolique et signifiant s’offre au regard. Le corps inanimé d’un père de famille qui venait de passer de vie à trépas dressé sur une sorte de lit mortuaire avec les enfants autour, qui fondant en larme, qui au bord de la détresse et qui d’autre s’activant à réfléchir de façon effréné à la conquête de l’héritage. En tout cas chacun était dans un champ de vision assez claire provoquant par endroits de disputes plus ou moins violent engageant dans combat physique n’aboutit mais arrosé de menace et de mis en garde autour d’une 2pauvre et Innocente chèvre qui broute dans la cour les herbes au milieu desquels elle se retrouve. Dans le remue-ménage qui s’éclate chacun développe son Moi à qui mieux mieux pour réclamer ce qui lui revient dans tout ce que le vieux a laissé derrière lui. Le grand frère de la famille tente d’écarter tous ses frères et sœurs en proférant les menaces les plus effrontées. Et même l’enfant fait hors ménage est aussi venu pour réclamer sa part en exposant ses stratagèmes les plus fous.
Par finir le sort naturel transmet à la fille ainée de la famille la canne du père défunt symbole du pouvoir et ceci malgré la présence des deux garçons.
Alors au regard de cette résolution scénique voulu par la metteuse en scène, tout bon curieux peux se poser la question de savoir si désormais la tradition aurait voulu que ce soit la femme qui hérite désormais au Bénin quand on sait que le patriarcat n’a pas encore dit son dernier mot.
C’était quand même un très beau spectacle dans lequel les acteurs ont su susciter l’émotion et communiquer une belle chaleur avec les spectateurs.
Teddy GANDIGBE







