Nouveau rebondissement lié au parrainage dans le cadre de l’élection présidentielle du 12 avril 2026. Karim Goundi, un responsable du parti Les Démocrates, a déposé un recours officiel à la Cour constitutionnelle ce dimanche 26 octobre 2025. Ce recours vise à trancher la question épineuse concernant le nombre requis de parrainages d’élus. Au cœur de cette démarche : l’interprétation du seuil légal et le choix entre 27 et 28 parrainages.
Un nouveau recours devant la Cour constitutionnelle. En effet, le requérant conteste fermement la règle actuellement appliquée par la Commission électorale nationale autonome (Cena), qui exige 28 parrainages pour valider une candidature à cdtte joute électorale. Selon lui, cette exigence ne repose sur aucun fondement légal explicite et crée une charge non prévue par la loi. L’argument principal de l’activiste se fonde sur le calcul des 15 % des élus requis par la législation. « La loi parle de 15 % des élus. Les 15 % font 27,9 élus », a déclaré Karim Goundi. Il souligne ainsi l’impossibilité d’avoir une fraction d’élu, soutenant qu’il n’y a pas de « bout d’hommes ». Par conséquent, il affirme qu’il est impératif pour la Cena de retenir le nombre entier inférieur, soit 27. « Aucune loi n’a parlé de 28 parrainages. Dans cette condition, la Cena doit tenir compte des 27 élus au lieu d’arrondir à 28. La loi doit-elle être interprétée selon les règles strictes de l’arithmétique ou selon une pratique d’arrondi au supérieur qui pourrait être perçue comme une restriction des droits ? » s’est-il interrogé. Le recours vise ainsi à obtenir une clarification de la haute juridiction. Déposé en sa qualité de membre et responsable du parti Les Démocrates, ce recours confronte la Cour constitutionnelle à une problématique d’interprétation des textes qui aura un impact direct sur le processus de validation du duo Renaud Agbodjo-Jude Lodjou, déjà recalé par la même Cena, dans la publication de sa liste provisoire.
J.G
Karim GOUNDI Cotonou, le 26 octobre 2025
Demeurant à YLOMAHOUTON
GODOMEY 3
Maison ADJAKIDJE Parfait
Tél. : 0166869797
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Email : goundikarim@gmail.com
A
Monsieur le Président, Messieurs les Conseillers de la Cour Constitutionnelle
Cotonou
Objet : Recours en déclaration d’inconstitutionnalité du nombre de parrainages
requis par la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA)
Je viens respectueusement par la présente soumettre à la censure de la Haute Juridiction, l’interprétation erronée de la loi telle qu’opérée par la CENA pour aboutir au chiffre vingt-huit (28) pour le nombre de parrains à présenter par chaque candidat à l’élection présidentielle.
Qu’en effet, suivant les dispositions de l’article 132 nouveau de la loi du 10 mars 2024 :
“ Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République ou de Vice-Président de la République s’il n’est dûment parrainé par un nombre de députés et/ou maires correspondant à au moins 15% de l’ensemble des députés et maires et provenant d’au moins 3/5ème des circonscriptions électorales législatives” ;
Que la loi ANNEE 2024-13 du 15 mars 2024 portant Code électoral en fixant le nombre de parrainages requis à 15% répartis dans 3/5ème des circonscriptions électorales législatives parle du nombre précis de parrainages à avoir ;
Que la loi devant être claire et précise, il est important de savoir que dans le sens strict du comptage 0,9 en termes de personne ne peut pas être égal à un (01). C’est seulement en cas d’arrondissement ou de statistique. Ce qui n’est pas le cas dans la situation indiquée dans la loi. On parle de comptage précis, ce qui nous amène à retenir qu’en termes de nombre de personnes à donner par les députés et maires, les 15% sont 27,9 soit en comptage précis 27.
Qu’en disposant ainsi, le législateur béninois n’a pas pris le risque d’indiquer un nombre fixe de parrainages à obtenir par chaque candidat aux fonctions don-il s’agit ;
Qu’il a simplement indiqué un taux en fonction du nombre d’élus (députés ou maires) dont le nombre varie d’une élection à une autre ;
Mais que la CENA, lors du démarrage du processus électoral en cours, a majestueusement fixé le nombre parrainages à obtenir par chaque duo de candidats à vingt-huit (28) et ce, en violation flagrante des dispositions de l’article 132 nouveau.
Que sans grand effort, on peut compter le nombre total de députés et maires existant actuellement au Bénin.
Que le total d’élus de la catégorie requise est de cent quatre-vingt-six (186) auquel l’on applique le taux de 15% ;
Que tout calcul fait, le résultat ne donne jamais vingt-huit (28) comme indiqué illégalement par la CENA, mais vingt-sept virgule neuf (27,9) ;
Que mieux, les dispositions de l’article 44 nouveau de la Constitution n’ont pas non plus été au-delà et qu’elles se limitent à ces termes : “ n’est dûment parrainé par des élus dans les conditions et suivant des modalités fixées par la loi” ;
Qu’il s’infère de la lecture combinée de ces dispositions que le nombre de vingt-huit (28) parrainages requis par la CENA au titre des élections présidentielles pour chaque candidat est contraire à la Constitution ;
Qu’en conséquence :
– Dire et juger que le nombre de vingt-huit (28) parrainages provient d’un calcul erroné et faux ;
– Dire et juger subséquemment que le nombre de parrainages requis conformément aux textes (Constitution et code électoral) est de vingt-sept (27) ;
– Condamner la CENA aux
Et ce sera justice.
Karimou GOUNDI
