Camara Laye est l’une des figures de proue de la littérature africaine d’expression française appartenant au courant du mimétisme. De son vrai nom Abdoulaye Camara, né le 1er janvier 1928 à Kouroussa en République de Guinée et mort le 4 février 1980 à Dakar au Sénégal, il est un écrivain guinéen d’expression française.
« L’Enfant noir » est l’une de ses œuvres bien connues dans l’univers des classiques de la littérature africaine. Un roman autobiographique qui retrace son enfance dans son village natal en Haute-Guinée. Le récit, qui couvre ses cinq ans de son adolescence, met en scène sa vie dans une famille traditionnelle, son éducation au sein de sa communauté et son apprentissage du métier de son père forgeron. Le livre décrit la nostalgie du narrateur pour les traditions de son enfance face à son désir d’émancipation et de modernité, symbolisé par sa décision de poursuivre ses études en France.
Thèmes principaux :
Enfance et traditions : Le livre dépeint une enfance heureuse et rythmée par les traditions, les rituels et la magie ancestrale de sa famille, notamment sa mère et son père forgeron.
Le lien familial : Il explore la relation forte entre l’auteur et sa mère, ainsi que le respect pour son père.
L’émancipation et la modernité : Le récit est marqué par le déchirement entre la vie traditionnelle et l’attrait du monde moderne, symbolisé par l’école française et son départ pour la France.
L’héritage et l’identité :
L’auteur est tiraillé entre le devoir de perpétuer l’esprit de sa caste et son aspiration à une éducation différente.
Points clés de l’intrigue :
L’introduction rend hommage à la mère de l’auteur.
Le roman décrit la vie de famille à Kouroussa, le village de l’auteur, entre la véranda et l’atelier du forgeron.
Il relate les rituels et les cérémonies, comme celui de la circoncision.
Le passage à l’âge adulte est marqué par son départ pour Conakry, puis pour la France, pour poursuivre ses études.
Réception et importance :
Le roman a été acclamé par la critique française, remportant le prix Charles Veillon en 1954.
Il est considéré comme l’un des romans les plus connus et les plus influents de la littérature africaine, bien que critiqué par certains pour son évocation idéalisée de l’enfance sans mention explicite de la décolonisation.
Le titre original aurait pu être
« Un enfant de Haute Guinée », mais les éditeurs ont choisi
« L’Enfant noir »
MM