Bonne nouvelle pour le Bénin. Ce vendredi 17 octobre, L’agence américaine de notation S&P Global Ratings a confirmé la note ‘BB-/B’ avec perspective positive. Cette performance économique est soutenue par la montée en puissance de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé, le dynamisme du port de Cotonou et plusieurs autres réformes.
La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) est un facteur déterminant de la croissance économique du Bénin. Cela se traduit par son apport considérable dans le maintien de la note BB-/B’ avec perspective positive par l’agence américaine de notation S&P Global Ratings. En effet, avec une croissance moyenne du PIB réel de 6,1 % entre 2025 et 2028, le Bénin s’inscrit dans un contexte de transition politique inédite depuis 2016. Une croissance portée par la montée en puissance de la zone industrielle de Glo-Djigbé, le dynamisme du port de Cotonou et le démarrage des projets pétrolier et aurifère de Sèmè et Perma dès fin 2025. Autre élément majeur de cette performance, le chef de l’Etat, Patrice Talon, est en fin de mandat. Sa décision de respecter les deux mandats constitutionnels, le choix porté sur son ministre des finances, Romuald Wadagni, l’architecte des réformes macroéconomiques et figure centrale du modèle béninois de discipline budgétaire, pour être son dauphin, créent la confiance chez les investisseurs. Dans son rapport, l’agence souligne que le Bénin « entre dans une nouvelle phase de développement » et que la continuité des politiques économiques sera déterminante pour maintenir la confiance des investisseurs. A tout ceci s’ajoute l’adoption en juillet dernier de la “Vision 2060”. Ce plan stratégique de long terme voté à l’unanimité par le Parlement, illustre la volonté d’inscrire l’économie nationale dans une logique de planification durable, au-delà des cycles politiques. Une approche qui consolide le positionnement du Bénin comme l’un des États les plus réformateurs de la région.
Sur le plan budgétaire, le déficit devrait reculer à 2,9 % du PIB en 2025, après 3 % en 2024, respectant largement les critères de convergence de l’UEMOA. La dette publique, ramenée sous 40 % du PIB à l’horizon 2028, se distingue par un profil de maturité long (84 % des échéances au-delà de cinq ans) et un coût moyen de financement de 3,4 %, inférieur à celui de ses pairs africains notés dans la même catégorie. L’agence met en avant la stratégie de gestion active de la dette, la solidité des réserves de trésorerie – équivalant à près de 10 % du PIB – et la crédibilité de la politique fiscale conduite par Romuald Wadagni, avec une digitalisation accélérée des services publics et une réforme profonde de la mobilisation des recettes.
Cependant, des difficultés persistent. S&P note une économie encore étroite, une dépendance au commerce avec le Nigeria (72 % des exportations) et des tensions sécuritaires au nord du pays. Mais ces risques sont compensés par une gouvernance économique jugée “prévisible, prudente et techniquement compétente”. L’agence estime que la transition politique, loin de freiner les réformes, pourrait ouvrir un nouveau cycle d’investissement, notamment à travers un troisième Programme d’Action du Gouvernement (PAG III) et un nouveau programme FMI attendu après les élections d’avril 2026. Le Bénin conserve une place de choix sur le plan régional. Il occupe le 2e rang au titre des pays les mieux notés, juste derrière la Côte d’Ivoire.
M.M