Annoncée comme une opération de répression, la police républicaine du Bénin a démarré le 1er octobre 2025, son action contre les véhicules aux vitres teintées par une approche bien plus souple : la sensibilisation.
Contrairement aux attentes de nombreux usagers qui craignaient des sanctions immédiates, le commissaire Éric Orou Yérima, porte-parole de la police, a tenu à rassurer le public en précisant que cette première phase serait axée sur la pédagogie. «L’opération va démarrer par une phase pédagogique. Il ne s’agira pas de mettre un véhicule en fourrière ou de faire payer des amendes à partir du 1er octobre», a-t-il déclaré sur le plateau de la télévision nationale tel que rapporté par le média Banouto.
L’objectif de cette période est donc de rappeler aux conducteurs les dispositions du décret n°2017-546 du 22 novembre 2017. Ce texte encadre strictement la circulation des véhicules dont les vitres sont opaques. La police appelle les usagers à se mettre en règle, en rappelant que seuls les véhicules sortis d’usine avec des vitres légèrement teintées et ayant une autorisation de l’Agence nationale des transports terrestres (Anatt) sont tolérés.
Les véhicules concernés sont ceux qui ont ajouté des films adhésifs ou des couches supplémentaires pour assombrir leurs vitres, les rendant totalement opaques. Le porte-parole de la police a insisté sur le fait que la visibilité de l’intérieur du véhicule doit rester possible, avec un degré d’opacité maximal de 70%. Cette opération s’inscrit dans un contexte sécuritaire où il est jugé crucial que les forces de l’ordre puissent voir clairement les occupants des véhicules lors des contrôles. En privilégiant la sensibilisation, les autorités espèrent une mise en conformité volontaire des conducteurs et une meilleure compréhension des enjeux de cette mesure pour la sécurité de tous.
Fifonsi Cyrience KOUGNANDE
