La ville historique de Ouidah a vibré au rythme des saveurs et des traditions culinaires locales à l’occasion de la première édition du Festival de la Gastronomie béninoise, dénommé « Le goût des terroirs du Bénin ». Organisé par le Fonds de développement de l’artisanat (Fda), cet événement culinaire majeur s’est tenu sur l’esplanade du Fort Français, en présence d’autorités, d’artisans, de chefs cuisiniers et d’un large public venu célébrer la richesse gastronomique du Bénin.

Le Festival gastronomique « Le goût des terroirs du Bénin » s’inscrit dans une dynamique nationale de promotion de la consommation locale et de soutien aux filières artisanales. À travers la mise en lumière des mets traditionnels, des techniques culinaires ancestrales et des produits du terroir, le Fda souhaite redonner à la gastronomie béninoise toute sa place dans le développement économique et culturel du pays.

Une cérémonie de lancement sous le signe de la fierté et de la valorisation du patrimoine

La cérémonie d’ouverture, ponctuée de discours officiels et d’interventions artistiques, a été marquée par l’intervention de Madame Sabine Fourne, deuxième adjointe au maire de la commune de Ouidah. Représentant le maire, elle a salué l’initiative et exprimé sa fierté de voir sa ville accueillir un événement d’une telle envergure. « Le choix porté sur la ville historique de Ouidah pour abriter cette grande fête culinaire est pour nous une fierté, un privilège », a-t-elle déclaré, tout en appelant la population à « sortir massivement » pour redécouvrir les mets traditionnels et soutenir la consommation locale.

Elle a souligné l’urgence de promouvoir la cuisine béninoise face à l’uniformisation alimentaire liée à la mondialisation et à la domination des produits importés. « Valoriser le fait maison, c’est renforcer notre identité culturelle, stimuler notre économie et créer des opportunités pour les jeunes et les femmes », a-t-elle insisté.

Un secteur artisanal stratégique, porteur de croissance et d’emplois

Prenant la parole au nom du ministre des Petites et Moyennes Entreprises,  Michel Yotto, directeur adjoint de cabinet, a salué cette initiative comme une action concrète en faveur de l’artisanat et de l’économie locale.

« Le secteur de l’artisanat, notamment dans sa composante culinaire, représente une richesse économique et culturelle considérable », a-t-il affirmé. Il a rappelé que parmi les huit branches de l’artisanat béninois, l’agroalimentaire et la restauration occupent une place stratégique. Michel Yotto a également évoqué les menaces pesant sur le patrimoine culinaire béninois : perte des savoir-faire traditionnels, influence croissante des produits manufacturés, et faible documentation des recettes locales. Le festival vient donc répondre à un double besoin : préserver un héritage culturel et stimuler la création d’emplois durables dans un secteur en pleine croissance. « Ce festival doit être un espace de brassage, d’échange, de promotion, de partenariat, mais aussi de fierté nationale », a souligné Michel Yotto, appelant les citoyens à soutenir l’artisanat local et à faire de la gastronomie un levier de développement.

Un rendez-vous désormais annuel

Cette première édition, riche en couleurs, en arômes et en émotions, marque le début d’une aventure que les organisateurs souhaitent inscrire dans la durée. Le festival ambitionne de devenir un rendez-vous annuel incontournable pour les amoureux du goût, les professionnels de la cuisine, les touristes et les curieux désireux de (re)découvrir l’âme culinaire du Bénin.

 Des stands colorés, des dégustations conviviales, des prestations artistiques et des animations pour petits et grands ont rythmé cette journée dédiée aux saveurs du terroir.

Thomas AZANMASSO

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